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Incident de niveau 2 concernant les groupes électrogènes de secours à moteur diesel de huit centrales nucléaires

Depuis les catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima, la sécurité des centrales nucléaires françaises a du être renforcée. Nous avons donc appris, après des années de fonctionnement, qu'en cas d'accident grave les mécanismes de secours étaient insuffisants, voire inexistants. L'Autorité de Sureté Nucléaire (ASN) a exigé des travaux pour palier à ses manques.

logo-asn.pngLes contrôles de l'ASN, ont montré une faiblesse des groupes électrogènes de secours, sensés entrer en action en cas de défaillance du système principal. Précisément, "Chaque réacteur de 1300 MWe dispose de deux diesels de secours, qui assurent de façon redondante  l’alimentation électrique de certains systèmes de sûreté en cas de défaillance des alimentations électriques externes, notamment à la suite d’un séisme. Les diesels de secours sont composés d’un alternateur, d’un moteur diesel et de systèmes auxiliaires (circuits de refroidissement, de prégraissage, etc.)."

La faiblesse porte "sur  l’absence de démonstration de la tenue au séisme des ancrages dans le génie civil des systèmes auxiliaires des diesels de secours. Il recouvre à la fois des problèmes de conception, génériques à l’ensemble des réacteurs de 1300 MWe, et des problèmes locaux liés à un mauvais état ou à un mauvais montage des ancrages."

L'ASN demande donc à EDF de corriger rapidement ce défaut.

"L’ASN demande à EDF que le renforcement des ancrages de tous les systèmes auxiliaires des diesels de secours soit réalisé sous trois semaines pour au moins l’un des deux diesels de secours, et sous un mois et demi pour le second, pour chacun des 20 réacteurs concernés. Cette demande fera l’objet d’une décision formelle de l’ASN dans les prochains jours.

Compte tenu de ses conséquences potentielles pour la sûreté des centrales nucléaires en cas de séisme, l’événement est classé au niveau 2 de l’échelle INES, pour les réacteurs de Belleville, Cattenom, Flamanville, Golfech, Nogent, Paluel, Penly et Saint-Alban."

Les optimistes en concluront que le processus de contrôle fonctionne correctement pour les centrales nucléaires françaises.

Les plus réalistes constateront que de graves anomalies existent depuis des années, sans que l'entreprise responsable les signale ou les fasse disparaître. Combien de défauts majeurs persistent, avec parmi eux des faiblesses totalement inconnues qui ne seront révélées qu'en cas d'accident majeur. En espérant bien entendu de n'avoir plus jamais à gérer ce cas, en France ou dans n'importe quel autre pays.

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