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Prochain ciné-débat d'ATTAC ce mardi 20 septembre à 20h


A cette occasion, le dernier film de Michael Moore sera projeté au cinéma Métropolis de Charleville-Mézières. Il s'agit de "Where to Invade Next".
Dans ce film, le réalisateur de "Roger et moi", "Bowling for Columbine", "Fahrenheit 9/11" s'amuse à envahir certains pays, mais à sa manière. Envoyé par les Etats-Unis d'Amérique, il se rend alors dans une dizaine de destinations en Europe, ainsi qu’en Tunisie, pour en extraire des idées auxquelles les Etats-Unis feraient bien de s’inspirer pour s’améliorer.
Ce film drôle pousse à la réflexion... à quelques semaines des élections présidentielles aux Etats-Unis et à quelques mois de l'échéance française de 2017. Il nous interroge sur le type de société que nous voulons.
Comme d'habitude, le film sera suivi d'un débat. L'intervenant sera Jérôme Jamin, professeur de science politique et co-directeur de la Maison des Sciences de l'homme de l'Université de Liège. C'est notamment un spécialiste de l'Europe et des Etats Unis d'Amérique.

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Critique lors de la sortie en salle le 14/09/2016

Par Cécile Mury dans Télérama

L'Afghanistan ? C'est fait. L'Irak ? Aussi. « Où lancer la prochaine invasion » (Where to invade next) ? Toujours aussi facétieux, Michael Moore imagine que l'Amérique a, cette fois, jeté son dévolu sur l'Europe tout entière. Et que c'est à lui, le militant gaucho poil à gratter, le perpétuel gêneur, qu'un aréopage de généraux surdécorés du Pentagone confie cette délicate mission. Sept ans après son film précédent (Capitalism : a love story), le voilà donc parti (en barque), armé d'un grand drapeau étoilé et de sa seule curiosité, pour nos exotiques contrées pleines de services publics et d'allo­cations chômage. Son éternelle casquette de base-ball vissée sur le crâne, il nous rejoue Candide en version yankee, s'émerveillant à chaque étape et chaque rencontre de son périple touristico-politique au paradis du « Wel­fare State » : ah, les huit semaines de congés annuels en ­Italie, oh, les conventions collectives en Allemagne...

Collecte itinérante de bonnes idées à rapporter coûte que coûte en Amérique, ce documentaire a toutes les qualités et les défauts typiques du réa­lisateur de Roger et moi et Bowling for Columbine : l'usage de la farce bouffonne et de la simplification pour faire passer ses convictions, mais aussi une indéniable et ludique efficacité dans la transmission du message.

Vu d'ici, son panorama — un thème par pays — ressemble à une divertissante collection de cartes postales politiques colorées, à la limite du cliché. On s'extasie sur l'université gratuite en Slovénie. On se balade dans une ­prison modèle de Norvège. On se délecte d'un menu gastronomique dans une cantine française (au moins trois plans de camembert). S'agacer, devant cette fresque dans l'Europe de Oui-Oui, ce serait pourtant oublier l'essentiel. Ce n'est pas à nous, citoyens du Vieux Continent, que le réalisateur s'adresse, mais à ses compatriotes. Il ne s'intéresse jamais qu'aux Etats-Unis, avec la passion obsessionnelle des patriotes bafoués. Quand il passe la frontière, c'est pour mieux dessiner, en négatif, la faillite et la violence du libéralisme maison, pour collecter les outils d'un argumentaire destiné à l'Amérique et aux Américains. Ce drôle de voyage, surtout en ces temps troublés de ­campagne électorale outre-Atlantique, détaille peu à peu un véritable programme politique, fondé sur la soli­darité sociale. A gauche toute. — Cécile Mury

Commentaires

  • Serait-ce l'antithèse du TAFTA ?
    Daniel

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