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Pourquoi le bidonville de la Porte de Clignancourt ne doit pas être détruit

Communiqué d'Amnesty International le 01/02/2016

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L’expulsion des 400 Roms installés sur le bidonville de la Porte de Clignancourt est annoncée pour mercredi. Trois raisons pour être indignés de cela : le froid et le danger sanitaire encouru par des familles mises à la rue, un projet associatif en cours qui nécessiterait de suspendre l’évacuation pour quelques semaines, une expulsion de plus qui serait inefficace et coûteuse…

LA TRÊVE HIVERNALE DOIT ÊTRE PRISE EN COMPTE

Une fois expulsées, les familles des bidonvilles ne se voient que très rarement proposer des places en XVM17f6ec2c-c8f1-11e5-a909-d77d41c0c755.jpgcentres d’hébergement ou pour des temps très courts, ce qui les conduit inéluctablement à la rue.
Si le dispositif de la trêve hivernale exclut les habitants des bidonvilles malgré les alertes récurrentes des associations sur le sujet, rien ne justifie qu’elles continuent d’en être écartées. La présence d’enfants rend encore plus nécessaire cette protection.

UNE SOLUTION PÉRENNE ET DIGNE EST POSSIBLE

Un projet piloté par des habitants du bidonville avec le soutien d’associations et d’architectes est en cours, il prévoit la construction de dizaines d’habitations modulaires sur un terrain à identifier. La mairie de Paris a été saisie du projet et n’a pas rejeté cette proposition. Ce projet qui pourrait bénéficier de fonds européens, permettrait de faire sortir les personnes du bidonville dignement et l’accès à un logement leur ouvrirait la voie vers l’emploi.

LES EXPULSIONS DE BIDONVILLES SONT INEFFICACES ET COÛTEUSES

La politique d’expulsion des bidonvilles menée en France depuis 25 ans est inefficace et coûteuse. Chaque évacuation se chiffre à plus d’une centaine de milliers d’euros et a pour conséquence la création d’un autre bidonville où se réfugient les personnes sans abri.

Dans les années 60, une politique ambitieuse de de résorption des bidonvilles a pu être menée face à une situation de plus grande ampleur, pourquoi ne serait-ce plus possible aujourd’hui ?

Pour ces trois raisons, le bidonville de la Porte de Clignancourt ne doit pas être expulsé en l’absence de solutions de relogement adaptées et durables.


Amnesty International est partie prenante d’une campagne inter associative qui dénonce les expulsions de bidonvilles.
 http://www.25ansbidonvilles.org/

 

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