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Le gaspillage de la nourriture rapporte trop à la grande distribution et à l’agro-alimentaire

Hier, Guillaume Garot présentait son rapport « Lutte contre le gaspillage alimentaire : propositions pour une politique publique » aux ministres de l’Environnement et de l’Agriculture. Réaction de FNE.

On progresse sur le don, pas sur la réduction

Guillaume Garot a annoncé sa mesure phare : obliger les grandes surfaces à ne pas refuser les demandes d’associations d’aide alimentaire en ce qui concerne le don de leurs invendus alimentaires. Si France Nature Environnement estime qu’il est scandaleux de jeter les invendus alimentaires et qu’il est nécessaire de mieux les distribuer, la fédération souhaite également que la politique de lutte contre le gaspillage alimentaire aille au-delà et s’intéresse aux manières de réduire les quantités d’invendus de la fourche à la fourchette c'est-à-dire en traitant les causes du gaspillage et pas uniquement ses effets.

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Les mesures qu’il faut retenir

Le rapport préconise d’optimiser l’utilisation des dates de péremption, d’organiser des assises territoriales pour décliner la politique nationale au niveau local ou encore de mesurer le gaspillage alimentaire. Il recommande également d’intégrer la lutte contre le gaspillage alimentaire dans le cadre des négociations de la COP 21. Autant de propositions qui, selon FNE, vont dans le bon sens mais ne remettent pas en cause les modèles gaspilleurs.

Comment réduire de 50% le gaspillage sans état des lieux initial fiable ?

Bien que monsieur Garot estime qu’il est nécessaire de mesurer le gaspillage alimentaire, FNE regrette que le rapport ne précise pas que cette mesure doit s’effectuer par filière et par produit afin de définir un état des lieux ainsi que les actions qui devront être mises en œuvre. Qui gaspille quoi ? Que gaspille-t-on le plus ? Cette mesure ne doit pas uniquement reposer sur les chiffres que les acteurs économiques auront bien voulu communiquer au gouvernement, comme le préconise le rapport. Il faut que ces indicateurs du gaspillage ainsi que ceux permettant de suivre les progrès réalisés soient fixés pour chaque secteur d’activité et de manière collégiale.

Benoit Hartmann, porte-parole : « Dans l’introduction de son rapport, monsieur Garot préconise l'avènement d’une société plus responsable, agissant contre les dérives de la société de surconsommation, produisant et consommant autrement. Mise en avant en introduction de son rapport, cette ligne d’horizon ambitieuse n’a pas été déclinée en proposition. Malheureusement, les principales dispositions ciblent une meilleure gestion du gaspillage et éludent la question de la réduction.»

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