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région

  • Réforme territoriale : le dit et le non dit

    Encore une réforme "indispensable" annoncée par Nicolas Sarkozy : à se demander comment la France pouvait bien exister avant son arrivée.

     

    La réforme territoriale s'attaque à l'organisation des collectivités locales, sous couvert de bon sens, mais avec beaucoup d'arrière-pensées très politiques. Les mesures annoncées sont nombreuses et complexes, on peut cependant  faire quelques remarques sans entrer dans le détail ni être complet.

     

    La réforme n'a pas le courage d'annoncer la fusion des départements et des régions, ce qui aurait nécessité une modification de la rp_pays_cart.pngconstitution. Le risque d'un rejet était trop fort pour aller ouvertement jusque là. La fusion des conseillers généraux et des conseillers régionaux (ils deviennent conseillers territoriaux) aboutira à moyen terme au même résultat, les choses se feront lentement d'elles mêmes par cette réforme des élus.

     

    Le mode d'élection de ces nouveaux conseillers territoriaux n'est pas neutre. Ce sera le scrutin uninominal à un tour. Ce type de scrutin favorise les gros partis, comme par exemple l'UMP qui regroupe pratiquement toute la droite. Dans ce type d'élections, le candidat en tête même s'il n'obtient que 30% des voix est élu. Si ses trois opposants font chacun 20%, ils ne peuvent compter sur un deuxième tour pour se regrouper.

     

    Les "pays" vont disparaître : cet échelon local est assez méconnu, mais c'est le seul qui tentait de réunir des élus et des représentants de la vie civile ( associations, entreprises, etc). C'est vrai qu'ils ne coûtaient pratiquement rien puisqu'ils étaient principalement un lieu de réflexion, et ne disposaient pas d'un budget. Ils avaient aussi l'inconvénient d'avoir été créés par D Voynet.

     

    L'intercommunalité devient obligatoire. Les préfets vont devoir achever la carte des communautés de communes en couvrant l'ensemble du territoire. Pour une structure qui est sensée représenter  un lieu de réflexion et de vie partagés entre des communes, s'y retrouver de manière forcée et obligatoire est pour le moins curieux, si ce n'est paradoxal.

     

    Comme pour toute réforme l'essentiel tient dans les moyens fournis pour sa mise en oeuvre. La suppression de la taxe professionnelle et la baisse des compensations financières de l'Etat vont mettre les collectivités territoriales en difficulté.

    Organisation nouvelle ou pas, des structures sans réels moyens financiers ne pourront impulser des politiques avec un impact fort sur leur territoire.

     

  • Bachy pas candidat, mais élu !

    Voici une élection dont les résultats sont connus d'avance.

     

    Pour les prochaines régionales, le PS va choisir sa tête de liste dans chaque région.666610-0016.jpg?t=1314

    Pour la Champagne-Ardennes, le président sortant est le favori des élus et militants , car ils estiment qu'il n'a pas démérité.

    Les militants de l'Aube sont avec lui, Adeline Hazan et les Marnais suivent.

    Dans les Ardennes, dont est originaire l'actuel président du conseil régional, il reçoit également un soutien sans faille.

    Seul petit problème, Bachy n'est plus adhérent au PS depuis son différent lors des élections législatives.

    Il va donc y avoir un vote interne au PS, pour soutenir ensuite une personalité extérieure au parti.

    C'est beau la démocratie formelle.

     

    Voir les liens dans la note avec la presse régionale (toujours de bon conseil) pour plus d'informations.

  • réforme territoriale : l'avis de Bachy

    Les propositions de la commission Balladur sur la réforme de l'organisation territoriale continuent de susciter des commentaires . Les présidents de région sont en général hostiles à ces propositions, beaucoup y voyant une manoeuvre politicienne contre ces assemblées de gauche . Ce n'est peut-être pas la seule raison de cette réforme, mais il est difficile de croire que l'UMP n'avait également une arrière-pensée de revanche électorale .

    Le président de la région, Jean-Paul Bachy donne quelques réflexions à ce sujet à notre confrère "L'Est Eclair" . En voici des extraits :


     

    Jean-Paul Bachy, les conclusions du Comité Balladur sur la réforme des collectivités évoqueraient une extension de la région Champagne-Ardenne. Y êtes-vous favorable ?
    Il me paraît de toute façon plus positif de l'étendre que de la restreindre, voire de la démanteler. Mais ce processus ne pourrait se faire que dans le cadre d'une consultation des assemblées concernées. Et tout ça, c'est pour l'après-2014.

    Il serait aussi question d'un scrutin par liste pour les conseillers généraux comme pour les conseillers régionaux…

    Il s'agirait d'une forme de scrutin d'arrondissement où les conseillers territoriaux seraient appelés à représenter leur canton au sein de 198273-0014.jpg?t=1309l'assemblée régionale. C'est un système qui me paraît fort dangereux. La légitimité d'une assemblée et d'un président est d'être élu au suffrage universel direct. Le système préconisé est à deux degrés. C'est risquer de casser la légitimité des assemblées régionales et des présidents, et de dénaturer la mission fédératrice des régions. Avec aussi un risque de cantonalisation, de querelles d'influences entre départements ou morceaux de départements, et enfin d'émietter totalement les politiques régionales. La décentralisation doit au contraire se traduire par un renforcement de l'échelon régional pour éviter tout départementalisme.

    On parle aussi de transférer les collèges aux Régions. Qu'en pensez-vous ?

    Je trouve que les Départements s'occupent très bien des collèges. Je ne vois pas ce que ça ajouterait de les transférer aux Régions. La région est en revanche l'échelon le plus déterminant pour la politique économique, la recherche et les grandes infrastructures.


    La région doit-elle présenter un plan de relance ?
    Le budget 2009 est un budget de soutien à l'activité économique, avec des moyens très importants dégagés en faveur de la création et de la reprise des entreprises, ainsi que pour la formation et la qualification des hommes.

    Vous serez candidat aux prochaines élections régionales. Candidat du Parti socialiste, candidat indépendant ou de toutes les forces de gauche ?

    J'ai toujours agi avec un esprit fédérateur, et pensé qu'on réussissait mieux en réunissant les bonnes volontés. En tant que président de la Région, j'entends exprimer l'intérêt général de tous les Champardennais. Il y aura un programme qui rassemblera l'ensemble des forces de progrès de cette région lors des prochaines élections régionales.

    Le MoDem pourrait-il vous rejoindre ?

    Je ne sais pas. C'est sur la base de propositions concrètes que les gens se détermineront. Personne ne doit être a priori exclus. Pour bouger le pays, comme je l'ai dit, il faut déjà fédérer les forces de progrès. Ça a été la démarche de François Mitterrand. Cette démarche reste tout à fait d'actualité.
    Pour le reste, la différence entre la gauche et la droite réside dans la dimension de solidarité. Notamment avec l'école de la deuxième chance. Sept cents jeunes Champardennais, en situation d'échec scolaire et d'exclusion, suivent aujourd'hui des formations en alternance pour leur permettre, pour 50 % d'entre eux, de retrouver un diplôme et un emploi.

    warsmann_198x145.jpgLes élections régionales seront un combat entre Ardennais, contre l'UMP Jean-Luc Warsmann ?

    Alors là, ce n'est pas du tout ma préoccupation. Mon souci n'est pas de savoir qui est contre qui. Mon projet est de fédérer la région. Le reste ne m'intéresse pas. Je ferai des propositions. Les gens qui se réuniront autour de ces propositions seront les bienvenus. Et je pense, sur la base du bilan, qu'il seront bien plus nombreux demain qu'ils ne l'étaient au moment où nous avons présenté notre liste en 2004.

    Que pensez-vous de Jean-Luc Warsmann ?

    Il est le conseiller général du canton de Grandpré, dans l'arrondissement de Vouziers, l'un des cantons qui ont le plus décliné, qui ont perdu le plus de population, d'activités et d'exploitations agricoles. C'est tout ce que j'ai à en dire pour le moment.

  • les nouvelles régions

    Le comité Balladur est sur le point de remettre son rapport sur le redécoupage des échelons administratifs. En ce qui concerne les régions, il est proposé de passer de 22 à 15 régions, comme nous vous l'avions déjà indiqué . La Champagne -Ardennes pourrait ne pas disparaître, et même annexer l'Aisne . Il est en effet question de démanteler la Picardie, ce qui suscite déjà des réactions hostiles chez nos voisins .

    Voici une version possible de la France et de ses régions après le redécoupage .

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  • Réforme des échelons administratifs

    Au congrès des maires de France, Nicolas Sarkozy a pris la parole et a abordé le problème du nombre d'échelons administratifs en France  :Pays_const_inseefrv2.jpg

    . Il a lancé la réflexion, donnant rendez-vous «au printemps», pour trouver «un consensus» d’ici «six mois».

    «On a la commune, la communauté de commune, le pays, le département, la région, l’Etat, l’Europe. Qui peut dire que la France peut continuer dans ces conditions ?» a demandé le chef de l’Etat.

    Dans une note du 18 novembre, nous vous avons fait part des réflexions de la commission Warsmann sur le même sujet . Il semble que le président ait une analyse proche de celle de la commission des lois de l'Assemblée Nationale .

    Il apparaît de plus en plus qu'il y a deux maillons faibles : le département qui ne disparaîtra pas (trop de charge historique et affective), mais qui serait intégré à la région, et le pays qui risque de diparaître purement et simplement (il y aura moins de monde pour le défendre ) . A suivre .