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la hague

  • La Hague : l'installation remise en cause par l'autorité de sûreté nucléaire

    L’usine de retraitement de la Hague est un centre de traitement du combustible usé dans lequel on traite le combustible provenant des réacteurs nucléaires. Plusieurs milliers de personnes travaillent sur ce site géré par AREVA. Cette entreprise a été longtemps le fleuron de la filière nucléaire française. Elle traverse actuellement de très grosses difficultés, tant industrielles que financières.

    L'autorité de Sûreté nucléaire est chargée de faire progresser la sûreté nucléaire en France. Par une note datée du 24 février 2016, elle fait état de ses inquiétudes concernant la corrosion des évaporateurs du site de La Hague.

    L'ASN rappelle la conception des évaporateurs : "Ces évaporateurs ont été conçus dans les années 1980 dans un acier choisi par l’exploitant pour son endurance vis-à-vis de la corrosion. A la conception, l’exploitant a également pris des marges au niveau de l’épaisseur des parois des évaporateurs, pour démontrer leur bonne tenue au séisme et la tenue en pression de leurs serpentins de chauffe, même après corrosion. Les évaporateurs sont par ailleurs implantés dans des casemates individuelles en béton armé, inaccessibles au personnel en raison du niveau de radioactivité ambiant "

    "Ces dispositions ont conduit l’exploitant à n’envisager que la possibilité de fuites modérées (telles que celles induites par la corrosion) et à exclure la possibilité d’une rupture franche de ces équipements et de leur circuit de chauffe.
    Du fait de l’exclusion de l’hypothèse d’une rupture franche des évaporateurs et de leur circuit de chauffe, le réseau de ventilation et de filtration d’air des casemates où sont situés ces équipements n’est pas conçu pour ce scénario d’accident. Dans une telle hypothèse, ni le maintien d’une ambiance radiologique acceptable dans l’installation ni l’absence de rejet dans l’environnement ne sont aujourd’hui acquis.

    La garantie que les parois des évaporateurs conservent une épaisseur suffisante après corrosion est l’une des conditions d’exclusion d’un scénario accidentel de rupture franche d’un évaporateur."

    Ce rappel technique permet de comprendre l'importance de la mise en garde que l'ASN adresse à AREVA. En voici l'intégralité :

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