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  • GHSA Rethel Vouziers : des conditions indignes

    Nous avons déjà évoqué le rapport de la Haute Autorité de Santé (HAS), qui porte sur la certification du GHSA (Hôpital de Vouziers-Rethel).

     

    Dans notre article du 08 novembre dernier, nous avons montré comment le site de Rethel pouvait  ne pas être conforme pour la sécurité incendie, et continuer à fonctionner malgré tout.

    Notre (toujours attentif) confrère l'Union a repris cette information dans un article du 04 décembre.

    Le journaliste a interrogé le directeur sur ce problème, voici sa réponse rapportée dans l'article :Indigne_sarko2.jpg

    « La structure est complexe. Nous sommes actuellement en cours de normalisation. Mais de toute façon, s'il y avait un souci réel, nous aurions eu une injonction. Nous sommes dans une situation de conformité relative ».
    Par contre, concernant les couloirs qui sont trop étroits, apparemment aucun chantier ne pourra régler le problème : « Le couloir est ce qu'il est, il faudrait abattre le bâtiment. Évidemment, on ne peut pas… On peut bien sûr toujours surestimer les difficultés et on peut fermer l'hôpital aussi ! »

     

    "Une situation en cours de normalisation", déclarait le directeur, alors que les faits sont décrits depuis 10ans !

    Et toujours ce chantage que l'on retrouve si souvent quand une entreprise privée ou publique est mise devant ses torts : "si vous continuez à m'embêter, je peux aussi tout fermer, vous en assumerez les conséquences".

     

    Cette carence dans la sécurité n'est pas le seul point intéressant du rapport de l'HAS.

    Revenons brièvement sur ce qui n'est pas dans ce rapport.

    Remarquons qu'il repose sur 44 références, elles mêmes déclinées en plusieurs critères. Cette grille est manifestement un outil standardisé, qui ne répond pas de manière adaptée à chaque situation.

    Ainsi la référence "accueil des patients détenus" existe, et elle n'est pas remplie, puisque le GHSA ne reçoit pas de détenus. Inversement l'existence de deux sites pour un établissement n'est pas habituelle. Cette référence n'est donc pas évaluée. Pourtant il serait très utile de faire le point des avantages et inconvénients de ce fonctionnement.

     

     Notons également que la cotation  des critères est beaucoup plus quantitative que qualitative. Pour les associations d'usagers, il est écrit qu'ils sont associés dans les groupes de synthèses et au comité de pilotage, et que ce point ne pose pas de problème (critère A).

    Quand on sait comment les associations les plus actives ont été écartées des instances, on s'interroge sur la pertinence de ce jugement.

     

    N'oublions pas cependant que l'Hôpital est là en priorité pour les personnes malades.

    Pour les soins de suite et réadaptation, il est noté :

    "Cependant, sur le site de Rethel, l’exiguïté de certains locaux, les chambres multiples et l’absence de paravents dans certaines chambres ne permettent pas souvent le respect de la dignité et de l’intimité des personnes malades."

     


    Il faut savoir que ce rapport ne concerne pas les services d'hébergement (EPAD) de Rethel et de Vouziers (ils ont une gestion séparée).

    Dans le domaine des conditions indignes pour les personnes hébergées, il y aurait malheureusement beaucoup à dire, en particulier à l'ex " V 80 "de Vouziers ("Les Tilleuls") laissé à l'abandon depuis des années.