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  • Discrimination, opacité : des associations attaquent en justice l’algorithme de la Caf

    Extraits de l'article de  Rachel Knaebel pour Basta !

    En tant qu’allocataire du RSA, vous avez plus de chances d’essuyer un contrôle de la Caf si vous avez moins de 34 ans ou si vous avez un enfant à charge de plus de 12 ans. C’est le principe des « scores de risque » établis par la Caf de manière automatisée. En 2022, la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf), qui regroupe les Caf, annonçait qu’elle avait effectué 28,3 millions de contrôles « automatisés » sur l’année. Pour cela, elle utilise depuis les années 2010 un algorithme afin de repérer automatiquement les cas possibles d’indus ou de fraude, et engager ainsi des contrôles des allocataires du RSA, de l’aide au logement ou de l’allocation aux adultes handicapés (AAH).

    Un algorithme pour contrôler

    En moulinant des millions de données, cet algorithme attribue un score de risque aux allocataires. Ce score note la probabilité que la personne ait touché un indu ou commis une fraude. Cette notation déclenche ensuite des contrôles de l’organisme. En 2023, l’association La Quadrature du Net avait obtenu le code source d’anciennes versions de l’algorithme utilisé par la Cnaf. La Cnaf a refusé la communication de la dernière version.

    Le décryptage des anciennes versions du code source, utilisées jusqu’en 2018, réalisé par La Quadrature du Net, avait toutefois mis au jour certains critères qui augmentaient le score de risque. Le Monde l’expliquait alors dans une enquête sur le sujet.

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  • Victoire de l’opposition en Turquie : le début de la fin pour Erdogan ?

    Article de Emma Bougerol publié par Basta! le

    Les élections municipales en Turquie ont été l’occasion d’un bouleversement du paysage politique du pays. Le parti d’opposition de centre-gauche est arrivé en tête. C’est un revers pour le président Erdoğan.

    « À partir de demain, la Turquie sera une Turquie différente. Vous avez ouvert la porte à l’essor de la démocratie, de l’égalité et de la liberté... Vous avez fait naître l’espoir dans les urnes. » Devant la foule, Ekrem Imamoglu, cité par The Guardian, savoure sa réélection comme maire d’Istanbul.

    L’élu de l’opposition fait partie des candidats du Parti républicain du peuple (CHP, centre-gauche) qui sont arrivés (ou été reconduits) à la tête de grandes villes lors des élections municipales du 31 mars. La capitale Ankara est aussi restée aux mains de l’opposition. Les résultats historiques du CHP sont « devenus le symbole du mécontentement à l’égard d’Erdogan », souligne de quotidien britannique.

    Avec 37,7 % des voix, contre 30 % en 2019, le CHP est devenu le premier parti du pays, constate Il Manifesto. Le parti de Recep Tayyip Erdogan, Parti de la justice et du développement (AKP, droite réactionnaire), a lui fortement chuté depuis les dernières élections municipales, passant de 44 % à 35 % des votes.

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