Dans une note du 5 octobre, nous avons reproduit l'avis d'un général anglais, (le commandant du corps expéditionnaire britannique en Afghanistan, le général Mark Carleton-Smith) sur la guerre contre les Talibans : il juge impossible de la gagner .
Son jugement est conforté par un général français, et par les services de renseignements américains :
Le chef d'état-major des armées françaises, le général Jean-Louis Georgelin, a déclaré mercredi 8 octobre qu'il partage "totalement" le sentiment qu'il n'y a "pas de solution militaire à la crise afghane". Le général français s'accorde avec le général Mark Carleton-Smith, le plus haut gradé britannique en Afghanistan, qui dans une interview parue dans le Sunday Times, avait estimé que les Britanniques devaient "modérer leurs attentes", sur l'issue du conflit et se préparer à un possible accord avec les talibans.(source "Le Monde") .
Du côté des Américains, il s'agit de la synthèse de plusieurs services de renseignement du pays :
'Afghanistan est plongé dans une spirale négative et il est peu probable que son gouvernement soit en mesure de contrer la résurgence des talibans, estime un projet de synthèse des agences américaines du renseignement, cité mercredi 8 octobre par le New York Times.
Le rapport, classé confidentiel, fait partie des "National Intelligence Estimates", ces documents formels établissant une analyse globale des recherches menées par les seize agences américaines de renseignement. Le New York Times, qui cite des sources américaines autorisées ayant eu accès au document, précise que la version définitive est attendue pour le mois de novembre, après l'élection présidentielle. Il s'agira de l'évaluation la plus complète de la situation en Afghanistan remise depuis des années à l'administration américaine.
RESPONSABILITÉ DU GOUVERNEMENT LOCAL
Dans sa version actuelle, le texte évoque un effondrement du pouvoir central accéléré par la corruption au sein du gouvernement du président Hamid Karzaï et l'augmentation des attaques menées par les insurgés depuis leurs bases arrière au Pakistan. Au-delà des attaques et attentats commis par des activistes opérant depuis le Pakistan, le rapport souligne que nombre des problèmes les plus lourds de l'Afghanistan trouvent leur origine dans l'administration même du pays.(source "Le Monde" )
Si les Anglais, les Français, et les Américains font cette analyse du conflit afghan, il serait certainement utile et urgent d'en tirer les conclusions sur la présence militaire là-bas .