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Tempêtes/inondations : la Confédération paysanne demande à ce qu’aucun·e paysan·ne ne soit oublié·e

La Confédération paysanne est fortement mobilisée auprès des paysan·nes impacté·es par le passage des tempêtes Ciaran et Domingos et par les inondations en cours. Des centaines de fermes dans l’Ouest sont encore en train de déblayer les dégâts causés par les tempêtes, d’autres dans le Pas-de-Calais et le Nord sont encore sous l’eau. Des centaines de paysan·nes ne savent pas comment faire face aux pertes, ni comment ils et elles vont relancer leurs outils de production.

Nous attendions que le Ministre de l'agriculture viennent sur le terrain, après le déplacement du Président de la République la semaine dernière. Sa venue en Bretagne demain est donc vivement attendue car les attentes sont considérables.

La Confédération paysanne réclame des mesures d'urgence pour faire face à cette crise qui touche tous les paysan·nes, quelle que soit leur production. Il s'avère ainsi impératif de débloquer une aide au déblaiement des débris et à l'élagage des arbres rendus dangereux par les vents ayant parfois soufflé à près de 200km par heure. Nous réclamons également que cette aide soit exclue du système des minimis, au risque de ne concerner personne, comme cela a été le cas lors de la tempête Eunice dans les Hauts-de France. Nous appelons à une attention particulière à l'égard des paysan·nes en systèmes diversifiés, comme les maraîchers, pour qui la prise en charge est nulle.

Pour les nombreux·euses paysan·nes non assuré·es contre les aléas climatiques, nous réclamons l'abaissement du seuil de déclenchement du fond de solidarité national de 50 à 30% de pertes. A défaut, ce sera la double peine pour les paysan·nes à qui les assurances privées ne proposent aucun contrat d'assurance multirisques climatiques spécifique. Pour ces derniers, le déclenchement du régime des calamités agricoles pour pertes de fonds n'apporte rien de plus, car leur outil de travail - serres et systèmes d'irrigation - en sont exclus. Il faudra également prendre en compte que les pertes vont s'étaler jusqu'au printemps prochain, ce qui a été détruit ou n'a pas été semé cet automne, ne sera pas récolté l'année prochaine.

Ces deux catastrophes montrent les insuffisances structurelles du nouveau système assurantiel qui ne peut protéger efficacement tous les paysan·nes. C'est pourquoi, la Confédération paysanne porte la création d'un fonds mutuel et solidaire comme véritable outil de gestion des risques climatiques. Nous demandons donc qu'un travail de recensement détaillé et transparent soit conduit dans chaque zone impactée afin d'en tirer toutes les conséquences.

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