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À Bruxelles, des centaines de sans-papiers sont en grève de la faim depuis 50 jours

Extraits de l'article de Bastamag

Mobilisées pour obtenir leur régularisation, entre 400 à 500 personnes sans-papiers résidant en Belgique ont entamé une grève de la faim depuis plus d’un mois. Certaines d’entre elles pourraient décéder sans que le gouvernement n’intervienne.

Ils sont entre 400 et 500, résidant en Belgique depuis cinq, dix ou quinze ans, où beaucoup d’entre eux travaillent, sans papiers. Ils viennent du Maroc, d’Algérie ou de Tunisie, pays encore considérés comme sûrs par les autorités et d’où l’on ne peut pas demander l’asile. La récente crise sanitaire a dramatiquement renforcé leur précarité et ils se sont constitués en collectif l’hiver dernier pour demander leur régularisation. Ils ont occupé l’église du Béguinage, dans le centre historique de Bruxelles, ainsi que des locaux des universités francophones et flamandes de Bruxelles, l’ULB et la VUB. Leur stratégie consistait alors à ne plus rester invisible, afin de pouvoir entamer des négociations.

 

Des grévistes décidés à aller jusqu’au bout

Cinq mois plus tard, le 23 mai, ils décident ensemble, comme un dernier recours, d’entamer une grève de la faim. Axel Farkas, qui milite à la Gauche anticapitaliste et auprès des personnes sans-papiers, se souvient qu’à titre personnel, il n’était pas d’accord avec cette décision, parce qu’elle mettait l’existence des intéressés en danger. « Mais c’était leur décision, on se devait de la respecter et de les soutenir dans leur combat. » Courant juin, face à l’apathie du gouvernement, plusieurs tentatives de suicide parmi les grévistes ont été constatées . À la fin du mois, Médecins du monde alertait déjà sur l’état de santé inquiétant de plusieurs d’entre eux, un homme ne pesant déjà plus que 40 kilos.

Depuis, la situation s’est encore aggravée. Les portes de l’église du Béguinage ont été fermées par les grévistes de la faim, et les rares soutiens qui se sont rassemblés sur la place, à l’appel des organisations, sont restés dehors, seuls quelques grévistes étant sortis. « Ils sont arrivés à un tel stade qu’on sent qu’ils vont aller jusqu’au bout, poursuit Axel Farkas. Tout le monde en a conscience. » La crainte parmi les soutiens est désormais de devoir faire face à des morts alors que s’achève le 12 juillet le cinquantième jour de mobilisation.

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