Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Un problème de soudures à l’EPR de Flamanville fait craindre de nouveaux surcoûts

Extraits de l'article de Reporterre du 18.03.2021

Nouveau coup dur pour le chantier de l’EPR de Flamanville (Manche). Le 3 mars, EDF a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un écart de conception concernant trois piquages du circuit principal du réacteur en construction. Ces défauts pourraient entraîner de nouveaux retards et surcoûts dans la mise en service du réacteur de troisième génération, prévue en 2023.

Les piquages permettent de connecter le circuit primaire, qui contient l’eau qui permet de refroidir le cœur du réacteur et de transférer l’énergie issue de la réaction nucléaire aux générateurs de vapeur, et plusieurs circuits auxiliaires. Selon l’ASN, les soudures de ces trois piquages « ne respectent pas les exigences de la démarche d’exclusion de rupture » engagée par EDF pour cette partie des tuyauteries du circuit primaire. Or EDF et Framatome avaient élargi le diamètre de ces soudures par rapport à la conception initiale, ce qui pourrait entraîner une brèche plus importante que prévu en cas de rupture — et rend en tout cas caduques les études de sûreté transmises par EDF à l’ASN.

(...)

Un projet à 19,1 milliards d’euros selon la Cour des comptes

Ces défauts pourraient entraîner un nouveau retard dans la mise en service du réacteur, prévue pour mi-2023. La facture du projet, qui devait s’établir à 12,4 milliards d’euros selon EDF — 19,1 milliards selon la Cour des comptes — pourrait encore grimper. Lancé en 2007, le chantier de l’EPR de Flamanville était censé s’achever en 2012 et coûter 3,3 milliards d’euros.

Ce contretemps est désastreux pour EDF. Certes, un porte-parole du groupe a indiqué au Monde qu’« à date, il n’y a pas d’impact sur le coût et sur le planning du projet ». Mais en interne, on serre les dents. Dans son document d’enregistrement universel, remis le 15 mars à l’Autorité des marchés financiers, le groupe admet que « le projet n’a plus aucune marge, ni en termes de calendrier ni en termes de coûts ».

(...)

capture_d_ecran_de_2021-03-18_16-23-28-2f8e6.jpg?1616085423

Les commentaires sont fermés.