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Les travaux du barrage de Caussade ont commencé sans autorisation.

Nous vous avons parlé du projet de barrage dit de Caussade dans une précédente note et de la ressemblance avec le cas de Sivens, tristement célèbre.

Malgré une autorisation préfectorale, ce projet a été bloqué par le tribunal administratif de Bordeaux le 13 novembre dernier. C'est la SEPANSO (Fédération des Sociétés pour l'Étude, la Protection et l'Aménagement de la Nature dans le Sud-Ouest) et FNE (France Nature Environnement) qui ont porté l'affaire devant le tribunal.

La Préfecture de Région précise :

"Didier LALLEMENT, préfet de la région Nouvelle-Aquitaine, a reçu le 15 novembre dernier une délégation conduite par Serge Bousquet-Cassagne, président de la Chambre d’Agriculture du Lot-et-Garonne. Il a rappelé l’impératif du respect de la loi et l’interdiction de poursuivre les travaux de construction de la retenue qui ne bénéficient plus d’une autorisation depuis l’arrêté préfectoral de retrait du 15 octobre 2018.

Par ordonnance publiée le 16 novembre 2018, le juge des référés du Tribunal administratif de Bordeaux a rejeté la requête déposée par le Syndicat départemental des collectivités irrigantes de Lot-et-Garonne qui demandait la suspension de l’arrêté préfectoral de retrait d’autorisation de la retenue de Caussade."

Le syndicat agricole majoritaire dans le département est la Coordination Rurale, positionnée très à droite. Il est avec la chambre d'Agriculture le principal soutien au projet de barrage. Ils ont déclaré vouloir commencer les travaux avec ou sans autorisation.

Ce qui n'était qu'une menace verbale est devenu une réalité fin novembre ; des engins de chantier sont arrivés sur place et ont débuté des travaux en toute illégalité. Le "Petit bleu" écrit :

"Des pelleteuses qui creusent le sol et déversent des godets de terre dans les bennes de camions et tracteurs. Voilà ce qu’on pouvait voir ce matin, aux portes du petit bourg de Saint-Pierre de Caubel, sur le site où la chambre d’agriculture de Lot-et-Garonne et son président, Serge Bousquet-Cassagne espèrent encore aménager une retenue d’eau de 920 000 m3, baptisée « lac de Caussade ».

Une activité qui ressemble à s’y méprendre au début des travaux du fameux lac, d’abord autorisé par un arrêté préfectoral avant que ce même arrêté soit annulé par la même préfète de Lot-et-Garonne après intervention du gouvernement. La chambre d’agriculture avait attaqué le dernier arrêté, mais le caractère d’urgence n’ayant pas été retenu, le lac n’est pour l’instant qu’un projet sans calendrier."

Le prisent de la Chambre d'Agriculture nie l'évidence, le même journal  rapporte ses propos :

"Et ce matin, Serge Bousquet-Cassagne dément que les travaux aient commencé à Saint-Pierre de Caubel : « Ce sont de simples travaux d’aménagements de la voirie pour permettre aux engins d’accéder au chantier quand le nouvel arrêté sera pris dans les semaines à venir. » Une position intenable bien longtemps, tant il semble évident, même au profane, que les engins actuellement sur place ne sont pas en train de tracer une route mais bien de creuser une retenue."

Dans un communiqué, la FNE dénonce ce coup de force et le cynisme du président de la Chambre d'Agriculture :

« Coûteux et destructeur de biodiversité, le projet de barrage de Caussade participe au maintien d’un mode agricole intensif, qui prône le développement de l’irrigation pour s’adapter au changement climatique, au détriment du cycle naturel de l’eau et des autres usagers. Il a reçu de nombreux avis défavorables tout au long de l’instruction administrative ». L’association dénonce, avec le début de ces travaux, « d’inacceptables coups de pelleteuse contre l’État de droit ». Elle annonce également qu’elle porte plainte.

mercredi-sur-le-site-ou-se-dessine-le-projet-de-retenue-de-caussade-les-engins-de-chantier-etaient-a-loeuvre-pour-essayer-de-lui-faire-prendre-forme.jpg?v1

Mercredi (21 novembre 2018, note de l'Anvert) sur le site où se dessine le projet de retenue de Caussade, les engins de chantier étaient à l’œuvre pour essayer de lui faire prendre forme. photo « sud ouest »

 

 

 

 

 

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