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2018 l’a montré : la crise climatique est déjà là

Publication de Greenpeace le 1 décembre 2018 (extraits)


L’année 2018 a rappelé au monde entier que les conséquences de la crise climatique sont déjà là. Il y a moins de deux mois, un rapport spécial du GIEC rappelait l'urgence de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C et l'ampleur des efforts nécessaires pour relever ce défi. Dans quelques jours, les gouvernements se rendront aux négociations climatiques de la COP24 à Katowice, en Pologne. Ils doivent absolument accélérer sur la question climatique. Quels sont les enjeux de cette COP ? Où en est la France sur le climat ?
2018 l’a montré : la crise climatique est déjà là
L’année 2018 devrait figurer au 4ème rang des plus chaudes jamais enregistrées. Elle a été marquée par des événements météorologiques extrêmes : feux de forêts meurtriers, typhons, tornades et inondations, canicules répétées en Europe, etc. Partout dans le monde, les conséquences des changements climatiques se font déjà sentir.
La dégradation de la Grande Barrière de Corail et la fonte de l’Antarctique qui se sont poursuivies ces dernières années sont également des rappels alarmants du péril que nous courons d’ores et déjà avec une simple hausse de la température de 1°C au-dessus des niveaux préindustriels.
La France n’est pas épargnée : à titre d’exemple, entre 1949 et 2010, la température moyenne a augmenté de 1,2°C dans les Pyrénées, une hausse de 30% de plus que la moyenne mondiale de 0,85°C.

De façon générale, depuis 1900, la France a déjà subi une hausse du mercure de 1,5°C. Et les conséquences sont déjà très visibles : les glaciers fondent, il y a moins de neige en moyenne montagne, le sud de la France est frappé par des inondations meurtrières, tandis que des puits d’eau douce deviennent salés et des sols de plus en plus secs, etc.
Or, comme l’Organisation Météorologique Mondiale l’a rappelé le 29 novembre, si les tendances actuelles à la concentration des gaz à effet de serre se poursuivent, la température moyenne à la surface du globe pourrait augmenter de 3 à 5 degrés Celsius d’ici la fin du siècle. L’indignation que suscite ce décrochage et ces évènements extrêmes doit absolument se transformer en action.

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Août 2018 : les automobilistes regardent les flammes du feu « Holy Fire » près de Corona, Californie. Ces derniers mois, cet État américain a connu des sécheresses plus longues et les incendies les plus dévastateurs de son histoire. © David McNew / Greenpeace

Le secteur des bâtiments est le 2ème secteur fortement émetteur de gaz à effet de serre et co-responsable du retard pris par la France sur ces objectifs climatiques. En France, on dénombre plus de 7 millions de passoires énergétiques : logements mal isolés, à l’origine des factures de chauffage très élevées de nombreux Français-es, qui sont de plus en plus nombreuses-eux à ne pas pouvoir les payer. L’objectif de rénovation de 500 000 logements par an n’est pas atteint : du fait du retard accumulé, il devra être revu à la hausse.
Malheureusement, en l’état la Stratégie nationale bas carbone et la Programmation pluriannuelle de l’énergie publiés par le gouvernement ne semblent pas réunir les moyens pour améliorer rapidement la performance énergétique des logements.
Mettre le paquet sur les renouvelables
Emmanuel Macron s’est dit très favorable au développement des énergies renouvelables. Mais il aussi affirmé qu’il n’y avait aucun lien entre part du nucléaire et rythme de développement des énergies renouvelables. Pourtant, si la France accuse un sérieux retard en la matière malgré son énorme potentiel, c’est bien à cause de l’effet “verrou” du nucléaire. Verrou qui n’est pas prêt de sauter : en annonçant la fermeture de seulement 6 à 8 réacteurs d’ici à 2030, il devient plus que difficile d’atteindre l’objectif fixé par la Loi sur la Transition Énergétique de produire 40% de l’électricité à partir d’énergies renouvelables.
Le président Emmanuel Macron doit en tout cas réaliser qu’il n’existe aucune alternative aux énergies renouvelables pour résoudre la crise climatique.


La France arrive à la COP24 les mains pleines de contradictions et de renoncements, et risque fortement de se décrédibiliser sur la scène internationale. Ce n’est plus notre avenir qui est en danger, c’est notre présent. Lors de cette 24ème COP, nous attendons d’Emmanuel Macron et des autres dirigeants qu’ils agissent concrètement pour enrayer la crise climatique et protéger les populations dont la vie et la survie sont directement menacées. Le « business as usual » n’est plus compatible avec l’enjeu climatique. Le dernier rapport du GIEC le dit très clairement : décideurs politiques, réveillez-vous !

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