« Les faïenceries d’Argonne », une conférence de Sylvain Druet, spécialiste reconnu et auteur de plusieurs ouvrages sur ce thème, conservateur du musée de la faïence argonnaise de Sainte-Menehould
Illustrée par un riche diaporama, la conférence abordera l’histoire des fabriques argonnaises, depuis leurs origines jusqu’à leur quasi-totale disparition, leurs singularités et surtout Sylvain Druet présentera la diversité de leurs productions à travers les techniques, les motifs, les styles, les couleurs. Un sujet passionnant à découvrir absolument.
Le conférencier proposera ses ouvrages à la vente et les dédicacera. Entrée libre et gratuite.
L’association de sauvegarde du patrimoine vouzinois propose beaucoup d’autres manifestation.
Vous pouvez en prendre connaissance sur le site de l’ASPV : https://patrimoine-vouzinois.fr/
La faïence d'Argonne provient de 14 faïenceries se situant en Argonne entre la Marne et la Meuse : les Islettes (ou le bois d'Épense), Clermont-en-Argonne, Rarécourt, la Grange le Comte, Salvange, Montgarny, Froidos, Lavoye et Waly pour les plus importantes.
Il faut ajouter : La Vignette, Brizeaux, Le Claon, Autrecourt et Boureuilles.
Les faïenceries de l'Argonne ont été actives de 1708 à 1880. Elles étaient idéalement situées dans la forêt d'Argonne qui leur procurait toutes les ressources dont elles avaient besoin : le bois, l'eau et la terre.
La première faïencerie d'Argonne est créée en 1708 à Waly par Mathieu Nicolas et Nicolas Leclerc, maître particulier des eaux et forêts à Clermont-en-Argonne. En 1718, ce dernier fonde la faïencerie de Clermont et c'est également l'un de ses fils qui ouvre en 1735 la faïencerie du Bois d'Épense. Cependant les débuts des faïenceries en Argonne sont chaotiques et celles-ci sont mal perçues par la population : en 1724, les habitants de Clermont demandent que la faïencerie soit transférée à l'extérieur du village et la faïencerie du Bois d'Epense doit fermer ses portes en 1742.
C'est à partir de 1763 que la faïencerie prend son essor : les faïenceries de Salvange, Lavoye et Montgarny sont créées et celle du Bois d'Epense reprend ses activités. Les affaires restent florissantes jusqu'en 1840.
La crise économique de 1847-48 entraîne la fermeture d'une grande partie des faïenceries d'Argonne entre 1847 et 1853 (Bois d'Epense, Lavoye, Montgarny et Waly). Quelques années plus tard, entre 1860 et 1863, les dernières faïenceries argonnaises ferment (Le Claon, Froidos, Salvange et Clermont).