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Fin des contrats aidés : Vers un plan social de grande ampleur dans le secteur associatif

Communiqué de Solidaires-ASSO

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Solidaires-ASSO a lu avec stupéfaction les déclarations du 31 juillet 2017de Murielle Pénicaud sur l’inefficacité des emplois aidés. Alors que 60 % des recrutements en contrat aidé dans le secteur non-marchand n’auraient pas lieu sans l’aide de l’État, on peut se demander si la ministre du travail est en train d’annoncer un plan social de grande ampleur pour les travailleurs du secteur associatif ? S’agit-il de faire de la place pour « la montée en charge » du service civique promis par Jean-Michel Blanquer ?
La disparition du ministère de la jeunesse et de la vie associative, la baisse des subventions nationales, la fin des aides publiques aux associations dans de trop nombreuses régions, nous laisse songeurs sur ce qui attend les presque deux millions de travailleurs associatifs. Les missions d’intérêt général défendues par les associations ne devraient-elles être désormais portées que par des « volontaires », gagnant moins du smic et ne bénéficiant pas du droit du travail ? Est-ce ainsi que le ministère porteur de la nouvelle « loi travail XXL » imagine l’insertion professionnelle des jeunes et des plus en difficulté ?

Le secteur associatif a toujours été à la fois un grand pourvoyeur de 1er emploi ainsi qu’un laboratoire du travail précaire. Depuis les années 1990, l’Etat n’a jamais cessé de déléguer au secteur associatif un certain nombre de missions qui lui incombent sans lui offrir les moyens de les mener à bien. Pire, les moyens alloués au secteur associatif ne font que diminuer passant d’une logique de subvention de fonctionnement à une logique libérale d’appels d’offre, de mise en concurrence et de recherche de fonds privés. Avec l’abandon progressif de tous les dispositifs d’aide, va-t-on laisser les associations, la solidarité et ces 1,8 millions de salarié.e.s aux seuls mains de l’argent privé et au bon vouloir des plus aisés ?
Il est temps de créer un emploi associatif de qualité. Solidaires-ASSO se tient donc à disposition de Murielle Pénicaud pour discuter de l’évolution des contrats aidés : maintien des subventions et aides à l’emploi, prise en compte des travailleurs en emploi aidé dans le décompte des effectifs salariés, rétablissement de la prime de précarité pour les salarié.e.s embauché.e.s en CUI-CAE en CDD. Solidaires-ASSO tient également à rappeler que ce n’est pas la formation professionnelle qui crée de l’emploi mais que cette dernière est partie intégrante de l’emploi et qu’elle est une obligation de l’employeur.

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Commentaires

  • Comment lutter contre le chômage en supprimant les contrats aidés et en déclarant que chaque remployé ou ouvrier pourra quitter son emploi en ayant droit aux allocations chômage pendant 3 ans ?
    Le Medef , par la voix de son président ,donne ses conseils pour les emplois à la personne mais nous attendons toujours le million d'emplois promis suite à la baisse des charges .
    Cette politique est floue sauf pour pour la suppression de l'I.S.F .

  • Le but du gouvernement est de trouver des économies pour compenser la suppression de l'I.S.F : Voici des chiffres qui parlent d'eux mêmes :
    C.I.C.E : Coût annuel 24 Milliards d'euros pour la création de 100.000 emplois , soit 200.000 € par emploi .
    Contrats aidés : Coût annuel 3 milliards d'euros pour 300.000 emplois , soit 10.000 € par emploi .

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