Bonne nouvelle pour l'économie française, européenne, et même mondiale, la croissance revient, paraît-il. Pour le tenants de l'économie libérale, un système économique en bonne santé se juge sur l'augmentation de la production (et des profits). Peu importe que le produit soit toxique (pesticides,...), en voie d'épuisement dans la nature (hydrocarbures,...), nocif pour l'environnement (métaux lourds, ...) ou destiné à détruire l'homme (armes et équipements militaires) sa fabrication s'ajoute au Produit Intérieur Brut. Et quand le PIB croît, tout va bien.
Des mauvais esprits pourraient penser qu'une économie en bonne santé est celle qui rend le meilleur service à l'humanité, en préservant l'avenir de la planète. Et que dans ce cas, un des marqueurs à prendre en compte en tout premier est le taux de chômage. La politique de santé pourrait-elle tolérer des millions de malades non soignés en France, la politique éducative pourrait-elle justifier des millions d’illettrés dans le pays, la sécurité routière pourrait-elle tolérer des millions de blessés sur les routes nationales ? Certainement pas.
Pourtant, en matière économique, il semble possible de comptabiliser près de 6 millions de chômeurs, avec un chômage de masse qui dure depuis des dizaines d'années, sans remettre en cause le modèle économique. Les libéraux n'en connaissent pas d'autre, et ne veulent pas en connaître d'autre.
Muriel Pénicaud, la nouvelle ministre du travail, a décidé de ne pas commenter les chiffres mensuels publiés par son ministère. On échappe à la langue de bois habituelle dans ces circonstances. D'autant que les résultats pour le mois de mai ne sont pas bons, la hausse constatée contrastant avec l'optimisme affiché vis-à-vis de la santé de l'économie.
Voici les chiffres officiels.
Les chiffres nationaux de la DARES :
Fin mai 2017, en France métropolitaine, parmi les personnes inscrites à Pôle emploi et tenues de rechercher un emploi (catégories A, B, C), 3 494 100 sont sans emploi (catégorie A) et 2 066 700 exercent une activité réduite (catégories B, C), soit au total 5 560 800 personnes.
En France métropolitaine, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A augmente sur trois mois de 0,9 % (+29 700). Ce nombre progresse de 0,6 % sur un mois (+22 300) et recule de 0,8 % sur un an. Sur trois mois, le nombre de personnes exerçant une activité réduite courte (78 heures ou moins dans le mois, catégorie B) diminue de 1,0 % (–0,9 % sur un mois) et celui des personnes en activité réduite longue (plus de 78 heures dans le mois, catégorie C) s’accroît de 1,7 % (+0,7 % sur un mois). Au total, le nombre de demandeurs d’emploi en catégories A, B, C augmente sur trois mois de 0,8 % (+45 600). Ce nombre progresse de 0,5 % sur un mois (+25 800) et de 2,3 % sur un an.
Fin mai 2017, 716 500 personnes inscrites à Pôle emploi ne sont pas tenues de rechercher un emploi. Elles sont soit non immédiatement disponibles et sans emploi (catégorie D ; par exemple formation, contrat de sécurisation professionnelle, maladie), soit pourvues d’un emploi (catégorie E ; par exemple créations d’entreprise, contrats aidés). Sur trois mois, le nombre d’inscrits en catégorie D diminue de 7,6 % (–1,0 % sur un mois) et le nombre d’inscrits en catégorie E diminue de 0,5 % (–0,4 % sur un mois).
En France (y compris Drom), le nombre de demandeurs d’emploi s’élève à 3 750 900 pour la catégorie A. Sur trois mois, il augmente de 0,8 % (+0,6 % sur un mois et –0,7 % sur un an). Pour les catégories A, B, C, ce nombre s’établit à 5 864 000. Sur trois mois, il augmente de 0,8 % (+0,5 % sur un mois et +2,3 % sur un an).
Les chiffres locaux de la DIRECCTE :
Fin mai 2017, dans les Ardennes, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi et sans activité (catégorie A) s'établit à 16 540. Ce nombre baisse de 0,4 % sur trois mois (soit - 70 personnes) ; il diminue de 0,2 % sur un mois et de 1,1 % sur un an.
En Grand Est, ce nombre diminue de 0,3% sur trois mois (+0,4 % sur un mois et –0,8% sur un an).
Dans les Ardennes, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi, ayant ou non exercé une activité dans le mois (catégories A, B, C) s'établit à 25 430 fin mai 2017. Ce nombre augmente de 0,1 % sur trois mois (soit + 30 personnes) ; il progresse de 0,3% sur un mois et de 2,5 % sur un an.
En Grand Est, ce nombre augmente de 0.6 % sur trois mois (il progresse de 0,4 % sur un mois et de 2,5 % sur un an.