Les diverses composantes de la lutte de Notre-Dame-des-Landes (Coordination des opposants, COPAIn, ZAD ...) organisatrices de la mobilisation du samedi 27 février 2016 "pour l'abandon du projet d'aéroport et pour l'avenir de la ZAD", se réjouissent de l'énorme réussite de cette journée, pourtant organisée une nouvelle fois dans un délai très court.
Nous avons vécu ce jour certainement la plus grosse manifestation pour la sauvegarde du bocage de Notre-Dame-des-Landes et pour le soutien à celles et ceux qui font vivre cette ZAD.
Les organisateurs saluent les plus de 60 000 personnes qui se sont déplacées, parfois de très loin (68 cars venus de toute la France), pour apporter leur soutien infaillible à cette lutte emblématique contre un projet inutile - basé sur des mensonges, des secrets et des manipulations - écologiquement et économiquement intenable.
Le convoi venu de l'est était composé d'une cinquantaine de tracteurs - présence voulue symbolique pour rappeler l'enjeu de préservation de la terre agricole - et d'un millier de personnes à vélo dès le point de départ de l'Erette.
Il a rejoint, sous les acclamations, l'impressionnante marche venue de l'ouest, festive, musicale et colorée.
Les nombreux messages de soutien venant de partout (Allemagne, Italie, Turquie, Belgique, Grande-Bretagne, Québec...) prouvent, s'il en était encore besoin, que la lutte au départ locale de Notre-Dame-des-Landes rejoint désormais des préoccupations globales de choix de société. Le constat de l'incohérence entre, organiser la COP21 et, quelques mois après, vouloir construire un aéroport près d'une ville qui en possède déjà un, a été lui aussi renouvelé.
L'ambiance festive qui a régné toute la journée ne doit pas faire oublier la détermination farouche des opposant-e-s pour obtenir rapidement l'arrêt des procédures d'expulsion et l'abandon du projet. Les prochaines semaines seront déterminantes.
L'annonce d'un référendum sur le projet d'aéroport - dont l'organisation reste pour le moins floue et sujette à caution - n'a pas affaibli le mouvement d'opposition, bien au contraire.
Commentaires
Manifester sans violences physiques et verbales.
Que des agriculteurs expriment leur détresse, qui peut s'en étonner? Mais que des agriculteurs, brisent, cassent, insultent, menacent physiquement des personnes tout cela reste inexcusable. Si la justice est impartiale,en l'absence de toute plainte, elle devrait poursuivre malgré tout les auteurs de ces actes inacceptables comme elle l'a fait pour les syndicalistes CGT de Goodyear. Les agriculteurs bénéficient d'une impunité générale depuis toujours, elle va se prolonger. Qu'on ne se trompe pas sur mes propos. Je ne réclame pas une inculpation et à fortiori un jugement, je dis simplement que la justice doit être la même pour tous! La manifestation de Notre-Dame des landes a montré une fois de plus, une grande maturité.Pas de violences, respect des engagements pris par les organisateurs. Défendre une cause juste exige d'employer des méthodes dignes et respectables. J'attends avec impatience l'accueil qui sera réservé à Sarkozy qui a fait tant de mal à l'agriculture , à Marine le Pen, à Bruno Lemaire,etc. Les agriculteurs n' ont pas une mémoire sélective. Le contraire démontrerait que des motifs d'ordre politique motiveraient aussi leurs actions au delà de leur désespérance.
Nous étions une quinzaine des Ardennes à la manif, le cortège s'étirait sur l'autoroute d'une dizaine de kms... Selon la police, nous n'étions que 15000 manifestants, je suis sûr que nous étions plus de 50000.. un vrai succès! Hollande devrait revoir sa copie, le référendum qu'il veut organiser, ne ressemblerait à rien.. Il veut vraiment faire plaisir à ces copains comme VINCI et son ami Ayrault....
C'est enthousiasmant ! Mais gare ! Les puissants n'ont pas dit leur dernier mot.
Vigilance !
L'équation paraît simple. D'un côté, les décideurs qui le sont normalement et démocratiquement lors des élections pour les collectivités locales concernées, de l'autre les opposants nombreux - la manifestation le prouve.
Le référendum me semble une aide utile pour départager.
Mais à quels électeurs, devra-t-on s'adresser ? A ceux de la commune ? A ceux du département ? A ceux d'un territoire plus vaste ? Quels sont les critères pertinents ? "Telle est la question".
Daniel