Communiqué d'Amnesty International
La fin de l’année scolaire approche et l’étau se resserre pour les familles roms du terrain de la rue Fromont qui avaient bénéficié d’un délai permettant aux enfants de poursuivre leur scolarité et aux familles d’être relogées ans des conditions convenables.
30 FAMILLES SOUS LA MENACE D'EXPULSION
Menacées d’expulsion en octobre 2014, les 30 familles roms installées sur le terrain de la rue Fromont, à Ris Orangis ont bénéficié d’un délai de maintien dans les lieux jusqu’au 30 juin 2015 de la part du tribunal de grande instance d’Evry. Les nombreux justificatifs de travail et de scolarité produits par les familles ont largement pesé dans la décision du juge.
Nous nous étions rendues sur ce terrain le 8 novembre 2014. Nous avions pu à cette occasion nous entretenir avec les familles présentes sur le terrain qui avaient manifesté une volonté sans faille de s’intégrer. Plusieurs adultes ont un emploi, tous les enfants en âge d’être scolarisés, le sont.
UN DÉLAI QUI N'A PAS ÉTÉ MIS À PROFIT PAR LA PRÉFECTURE
Nous avons donc accueilli favorablement la décision du TGI d’Evry en insistant auprès du Préfet pour que les quelques mois de sursis soient mis à profit pour trouver des solutions de relogement pérennes pour tous les habitants du bidonville de la rue Fromont.
C’était le sens de notre courrier adressé au Préfet le 21 janvier 2015 qui soulignait la nécessité de mettre en place la concertation locale à laquelle il s’était lui-même engagée.
Pourquoi ce délai n’a t-il pas été mis à profit pour trouver des solutions de relogement pour les familles ?
Les preuves d’intégration de ces familles doivent impérativement être prises en compte pour leur permettre d’être relogées dans de conditions convenables.
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