En grève de la faim depuis 23 jours, Emmanel Jacquemin entre dans la période où les risques pour sa santé deviennent importants.
Pour autant les autorités de l'Education Nationale ne semblent pas vouloir infléchir leur position. Ils ont été confortés par la réponse ministérielle à la question orale posée à l'Assemblée par Jean-Luc Warsmann. Depuis le début de cette lutte, il y a plusieurs mois, les positions sont restées si éloignées qu'il est difficile d'imaginer ce qui pourrait les rapprocher. Espérons qu'il ne faudra pas attendre une atteinte grave de la santé d'Emmanuel Jacquemin pour qu'une solution soit trouvée.
Le collectif "Sauvegardons nos écoles" continue à mobiliser autour de lui. Voici son appel à participer à la manifestation du 25 juin à Charleville-Mézières
Alors que l'éducation devait être une priorité nationale du nouveau mandat présidentiel, du nord au sud de notre département, écoles, collèges et lycée continuent de subir le rationnement et se trouvent en butte à de nouvelles fermetures de sites, de filières et de classes dont la liste s'allonge toujours davantage quelques semaines avant la fin de cette année scolaire. Ainsi les autorités du Rectorat de l'académie de Reims continuent de vouloir imposer avec brutalité, et dans le plus complet mépris du dialogue démocratique, leurs projets mortifères aux usagers, enseignants et élus de plusieurs établissements parfois en lutte depuis des mois.
Cette situation a conduit M. Emmanuel Jacquemin, élu du sedanais, à entreprendre depuis le 1er juin une grève de la faim, afin de s'opposer à ce gâchis humain et de dénoncer cette surdité administrative intolérable. Il entrera Mardi dans son 25ème jour de jeûne. Jusqu'où iront l'obstination et le refus du dialogue de nos décideurs ?
Les laisserons-nous faire ? Aujourd'hui Buzancy, Le Chesne, Givet, Bazeilles ... et demain ? Vouziers ? Sedan ? Charleville ? Cessons de croire que ce qui touche les uns maintenant nous épargnera demain ! Car ce sont bien, au-delà même de la question scolaire, nos Ardennes toutes entières que le désengagement de l'Etat sous toutes ses formes (disparition d'écoles, hôpitaux, maternités, gendarmeries, bureaux de postes, etc.) menace de désertification en accélérant, sous prétexte d'ajustement à la démographie, le départ des populations de nos territoires déjà fragilisés par la crise.
Avec le gréviste de la faim, de Givet, de Bazeilles, de Buzancy, de Le Chesne, des ardennais se lèvent et vous appellent à les rejoindre :
Contre la fermeture de nos écoles, de nos hôpitaux, de nos bureaux de poste,
Pour la défense et la préservation de services publics de proximité,
Pour pouvoir vivre ici dans la dignité et le respect des droits égaux de tous et de chacun d'accéder à l'éducation, aux soins et aux services,
Nous appelons les ardennais de tous âges et de toutes sensibilités à une
Manifestation départementale unitaire
Mardi 25 juin 2013 à 15H30
Devant la préfecture de Charleville-Mézières.
Pour que vivent nos Ardennes, il est temps que cessent l'abandon et le mépris de leur population par la casse des services publics !
Contribuables à part entière, nous ne sommes pas des demi-citoyens !
Commentaires
Je demande à Emmanuel JACQUEMIN de cesser la grève courageuse qu'il a entreprise.
En général, un gouvernement tout en tenant compte de cette forme de résistance en recherchant une solution, n'y cède pas.
Il faut qu'il sache que beaucoup de ses camarades l'oublieront surtout et encore plus si l'échec est au bout de la route, c'est-à-dire si les décisions du DASEN sont prises irrémédiablement.
Emmanuel, n'allez pas plus loin. Des séquelles de santé risqueraient de vous toucher ainsi que d'amers regrets.
Respectueusement,
Daniel
Je viens de rencontrer Emmanuel Jacquemin ce soir, affaibli, les traits tirés, il a perdu 15kg. Mais il reste déterminé! Nous avons eu TF1 cet après-midi sur le site de Buzancy et de Le chesne ensuite l'équipe tv, s'est rendu à Charleville pour interviewer Emmanuel et le Dasen, le reportage passera aux infos de 13h, demain mardi 25 juin.
Ce soir L'AFP et le journal l'humanité ont contacté le collectif afin de relayer l'information.
Julien, a eu le cabinet du ministère de l'égalité des territoires, Cécile Dufflot viendra dans le Vouzinois à la rentrée de septembre, préparez vos questions!!!
Demain la manif est très importante, si nous voulons encore vivre dans notre monde rural avec des services de proximités, il faut être nombreux à le défendre!!
Nous étions près de 150 personnes à la manifestation cette après-midi devant la préfecture. Du fumier a été déversé devant l'inspection, l'action est très symbolique: c'est le monde rural qui parle!
Le préfet nous a accordé une entrevue avant la réunion du CDEN. Nous avons pu réitérer nos revendications, concernant les collèges et lycées du département qui sont sur la sellette et menacés de fermeture dans un proche avenir, sans qu'il n'ait eu de concertation avec la population et les élus!!
Après plus d'une heure de débat animé et la détermination des manifestants qui bloquaient l'avenue d'Arche, le collectif a obtenu une table ronde vendredi 28 juin à 9h30, avec le recteur, les présidents de la région et du département ainsi que le préfet!
Nous serons fermes, nous voulons un moratoire d'un an afin de travailler sereinement avec tous les acteurs.
Beaucoup de journalistes étaient présents sur les lieux, dont l'AFP.
Dommage que le monde rural s'arrête seulement à Buzancy et Le Chesne: où sont les vouzinois???
Du fumier comme symbolique du monde rural, vous auriez pu trouver mieux quand même !