Edito de Cartooning for Peace du 16 juillet 2024
Samedi 13 juillet, en plein meeting à Butler, en Pennsylvanie, Donald Trump échappe à une tentative d’assassinat : plusieurs tirs retentissent, une balle le blesse à l’oreille, mouvement de panique dans la foule, le tireur immédiatement abattu par le service de sécurité. Puis Trump, le visage en sang, se relève le poing levé en scandant à la foule « Fight! Fight! Fight! » dans un élan vital et combatif. Les images prises sur le vif sont déjà entrées dans l’Histoire. De l’assaillant, l’enquête en cours ne révèle que peu de choses pour l’instant : Thomas Matthew Crooks, âgé de 20 ans, est un électeur républicain sans casier judiciaire, ni antécédents psychiatriques. Les réactions ne se font pas attendre : la communauté internationale condamne unanimement la « violence politique ». Aux Etats-Unis, des républicains accusent les démocrates d’être à l’origine de ce climat de tension. Tandis que les théories du complot foisonnent sur les réseaux sociaux, les partisans évangéliques de Trump voient en lui « l’élu miraculé par la main de Dieu ». Peu importe que la vente d’armes, ardemment défendue par Trump lui-même, ait été multipliée par 4 en vingt ans… Dès le lendemain et à la veille de la convention républicaine, Trump appelait les américains à l’unité, comme s’il était déjà réélu. On savait que cette campagne serait folle. Elle n’est pas finie.