Dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP), la gendarmerie va également être touchée.
La RGPP, une des grandes réformes de l'ère Sarkozy, est un beau sigle pour habiller la suppression de fonctionnaires et de services de l'Etat.
La gendarmerie, pourtant au coeur de la problématique sécuritaire, va aussi être touchée.
Voici ce que déclare le général Roland Gilles (en photo ci-dessous), lors de son audition devant la commission de la défense nationale et des forces armées :
Une réflexion est en cours sur la réduction du nombre d’unités mobiles – 123 actuellement – pour tenir compte de la diminution du plafond d’emploi. Dans le cadre de la RGPP, il a été décidé que la gendarmerie abandonnerait, entre 2009 et 2011, sa mission de gestion des centres de rétention administrative, qui occupe l’équivalent de 8 escadrons de gendarmerie mobile. La suppression de 7 autres escadrons est à l’étude, soit un total de 15. Il ne s’agit pas, à proprement parler, d’une taille dans les effectifs puisqu’il est envisagé depuis 2008 de restituer 60 postes par escadron – l’effectif d’un escadron est de 110 à 112 – et de redéployer 50 autres postes dans les départements les plus touchés par la criminalité. En d’autres termes, près de la moitié des suppressions est susceptible de contribuer à la territorialisation des effectifs.
On dénombre aujourd'hui 25 départements soumis à une forte pression démographique et à une forte augmentation de la criminalité : le sillon rhodanien, la ceinture méditerranéenne, les régions toulousaine, bordelaise, nantaise, quelques départements de l’Est et les départements de la Grande Couronne. Ces départements bénéficient aujourd'hui d’escadrons de sécurisation. La future territorialisation ne fera que confirmer ce renforcement tout en le rendant moins coûteux.
Réflexion en cours, 8 + 7 escadrons supprimés, renforcement des zones à forte pression démographique, il y a de quoi tendre l'oreille et être vigilant.