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obama - Page 2

  • Obama et le changement

    Après les années de présidence Bush, l'élection d'Obama a pu apparaître comme un bon signe pour certains.

     

    Il ne faut jamais oublier que les États-Unis comptent deux grands partis, un de droite dure et un centriste.

    obama_2.jpgLes Démocrates n'ont jamais été pour une "révolution" que ce soit dans le domaine économique, social ou autre.  Ils ont un regard plus équilibré sur la société américaine, à l'inverse des républicains qui sont au service des classes les plus aisées (et aux États-Unis cela veut  dire les plus riches, en général blancs et très individualistes).

    Il ne fallait pas attendre de miracles du nouveau président, et il a rapidement déçu une partie des ses électeurs. La crise ne l'a bien entendu pas aidé, mais dans le domaine international (Afghanistan,..) ou dans le domaine écologique (changement climatique) il n'a pas brillé non plus.

    Le voilà maintenant avec une chambre des représentants dominée par ses adversaires Républicains.

    Et dans la recherche d'un compromis sur l'augmentation du plafond de la dette, le président cède à toutes les demandes des Républicains. Les plus riches ne seront pas mis à contribution et les plus pauvres vont voir les programmes d'aide réduits de manière importante.

    La tribune de Genève écrit :

    Lundi soir, 174 républicains ont voté en faveur de l’accord, contre 66 qui s’y sont opposés. Le groupe démocrate s’est divisé, 95 élus votant pour, 95 élus votant contre.

    Dans les rangs démocrate, l’aile gauche déplorait que le texte ne prévoie pas immédiatement de hausses d’impôts pour les foyers les plus fortunés et les grandes entreprises.

    «Nous sommes très inquiets que le texte procède à toutes ces coupes mais n’inclue aucune contribution des gens les plus riches de notre pays, aucun revenu. C’est déconcertant», a déclaré Nancy Pelosi, chef de la minorité démocrate de la Chambre, avant de se rallier finalement au compromis.

    Ce sont les Suisses qui le disent et les démocrates américains qui l'annonçaient. Avec une telle politique, on se demande comment Obama espère mobiliser pour l'élection présidentielle de 2012. Heureusement pour lui que les Républicains sont divisés et qu'il n'existe pas un chef incontesté de leur côté.

  • Le socialisme made in USA

    Le vote de la chambre des représentants est une victoire pour Obama.

     

    Après des mois de procédure, il a réussi à obtenir le soutien d'une majorité d'élus, malgré l'opposition frontale de tous les républicains. barack-obama-and-progress1.jpgCeux-ci l'accusent de faire du socialiste, ce qui est une des pires injures dans le pays de la "liberté".

    Pourtant, à force de concessions, le projet a perdu de son ambition. Ce sont les assurances privées qui vont continuer à contrôler le marché.

    L'Etat qui doit doit garantir un accès pour tous, assurant le financement pour les plus démunis.

    Autre recul sur l'avortement qui ne sera plus financé sur fonds publics.

    S'il est bien prévu que tous les citoyens américains puissent bénéficier d'une couverture médicale (et c'est un réel progrès), les conditions dans lesquelles cela a été obtenu en disent long sur la puissance des lobbies financiers et des forces réactionnaires dans le pays.

    Voici un extrait de l'analyse du"Monde Diplomatique":

     

    De fait, si la nouvelle loi oblige la plupart des Américains à disposer d’une assurance médicale (grâce à une subvention publique pour ceux qui ne sont pas assez pauvres pour être assurés par l’Etat, et pas assez riches pour se payer une assurance privée), elle n’est pas « radicale ». En effet, elle ne remet nullement en cause la puissance parasitaire du lobby des assureurs. Dès lors que le président Obama a dû renoncer à créer un nouveau système d’assurance publique, ou « public option » (les Américains plus pauvres et les personnes âgées sont déjà couverts par l’Etat), le gouvernement fédéral vient de garantir des millions de nouveaux clients aux assureurs privés. Par ailleurs, le vote n’a été acquis qu’au prix de concessions importantes faites aux adversaires de l’avortement, nombreux chez les élus démocrates du Sud : un décret présidentiel va interdire que l’argent public finance une procédure d’interruption volontaire de grossesse. Enfin, selon le bureau du Budget, plus de 20 millions d’Américains, en particulier les immigrés clandestins, demeureront encore sans assurance en 2019.

  • Obama condamne la torture, pas les tortionnaires

    Sous l'administration Bush, la torture a été largement employée contre les terroristes ou supposés terroristes. Ce sont des méthodes condamnées par les lois internationales et américaines.

    La nouvelle administration, sous les directives d'Obama renonce à ces méthodes et publie des notes sur les types de tortures utilisés. Mais le Président américain veut protéger les agents qui ont utilisé ces techniques d'interrogatoire très poussé. Il y aurait des actions illégales et interdites, mais les tortionnaires n'auraient fait que leur devoir !

    Cette position est très ambiguë, et elle est condamnée par les défenseurs américains des droits de l'Homme .

    Voici l'analyse de la tribune de Genève:


    Mettre à nu le suspect, le menotter, le confiner, lui mettre une couche-culotte, exiger l’immobilité, le gifler par surprise, le projeter contre un torture-cia-prisonnier.jpgmur, le priver de sommeil jusqu’à 96 heures d’affilée (mais 180 heures au maximum), le mettre en présence d’un insecte qu’il croit dangereux, le soumettre à une simulation de noyade (waterboarding), puis remplacer ses repas par un liquide fade…

    La liste fait froid dans le dos. Ces supplices sont minutieusement détaillés dans quatre mémos secrets de la CIA, publiés jeudi par la nouvelle administration américaine. Il s’agit des techniques d’interrogatoire recommandées sous l’ère Bush pour faire parler des terroristes présumés. Ces méthodes, Barack Obama les a bien sûr dénoncées et interdites dès sa première semaine de présidence, estimant qu’elles «ont miné notre autorité morale et n’ont pas amélioré notre sécurité». Poussé par les organisations de défense de droits de l’homme, il avait promis de révéler ces documents compromettants. C’est donc chose faite.

    Pourtant, la colère gronde. Car dans le même temps, ­Barack Obama vient d’annoncer qu’il ne s’en prendrait pas aux tortionnaires de la CIA. «Ceux qui ont fait leur devoir en se basant avec bonne foi sur les conseils légaux du Département de la justice ne seront pas poursuivis.» Il ajoute même: «Nous devons protéger leur identité de façon aussi vigilante qu’ils protègent notre sécurité.» D’ores et déjà, son ministre de la Justice Eric ­Holder a précisé qu’il fournirait des défenseurs à ces personnels s’ils venaient à être interrogés par un tribunal.

  • obama est-il noir?

    Silvio Berlusconi, toujours aussi subtil, fait parler de lui, car il a tenu des propos à la limite du racisme : Le chef du gouvernement italien a silvio_berlusconi.jpgprovoqué une nouvelle polémique, en qualifiant Barack Obama de «jeune, beau et bronzé» . Il se défend en déclarant que ses paroles étaient prononcées sur le ton de la plaisanterie . Mais quand on connaît sa politique et ses alliés, cette "plaisanterie" est un peu difficile à admettre .

    Il faut d'ailleurs comprendre que Obama n'est pas arrivé président des Etats-Unis en tant que noir . Les afro-américains ont bien voté massivement pour lui, mais les hispaniques aussi, et dans la communauté blanche son score est tout à fait honorable. Son élection est peut-être le premier signe d'une société post-raciale, c'est semble-t-il ainsi qu'il souhaite se positionner . Ce qui ne veut pas dire que tous les problèmes de racisme soient résolus, pas plus que ceux liés au sexisme ou à d'autres intolérances .

    Mais il sera peut-être enfin possible de considerer une personne comme avant tout un être humain, et non pas à ranger dans un clan supérieur ou inférieur (noir-blanc, homme-femme, homo-hétéro, ...) .

    Barack-Obama_closer_star_large.jpgL'histoire et la réalité du peuple noir aux Etats-Unis continueront à poser des problèmes . Mais des défis encore plus considérables sont devant lui . Et pour savoir comment il compte s'y attaquer, il plus important de savoir s'il est écologiste ou productiviste , "socialiste" au sens américains ou libéral au sens européen,, pacifiste ou partisan d'imposer la force , etc .

    Obama est-il noir (ou bronzé) ? La question mérite à peine d'être posée .

     

    Pour en savoir plus : lien avec une émission d'"arrêt sur image" (durée 66 minutes )

  • une grande convergence

    La visite éclair de B. Obama en France a été marquée par la grande convergence d'idées dont les deux hommes ont fait montre . On ne doit pas tellement être surpris de les trouver si proches, quand on sait que le parti démocrate serait au mieux classé "centriste" en France . Aux Etats-Unis, être de gauche est très mal vu, les marques de la chasse aux communistes sont encore visibles . Obama n'a pas souhaité  rencontrer des dirigeants socialistes ( pas très positif d'être vu avec ces gens-là quand on est candidat à la présidence) . Il a pu donc montrer qu'il étaith_9_ill_1077424_conf_obama.jpg proche de Sarkosy, d'un point de vue personnel, et également pour les choix politiques .

    Le parti démocrate américain est moins à droite que les républicains : n'empêche que le candidat Obama approuve la peine de mort, même quand il n'y a pas eu assassinat, qu'il est pour le renforcement de la présence militaire en Afganistan, qu'il reconnaît Jerusalem comme capitale d'Israel (l'annexion de Jerusalem Est est un des points clés pour une paix entre Israéliens et Paslestiniens), qu'il véhicule le vieux cliché qui veut faire croire qu'aux Etats-Unis, tout le monde a les mêmes chances de s'en sortir  ....

    Bien sûr, sans jeu de mots, rien n'est tout blanc ou tout noir . Il faut répéter que la politique de Busch et des Républicains est une des pires que l'on a connue ( guerre , pollution , injustices, ...) . Obama est jeune, sympathique et métis, cela ne fait pas de ses préférences politiques une référence que l'on devrait admirer, loin de là .