Après les années de présidence Bush, l'élection d'Obama a pu apparaître comme un bon signe pour certains.
Il ne faut jamais oublier que les États-Unis comptent deux grands partis, un de droite dure et un centriste.
Les Démocrates n'ont jamais été pour une "révolution" que ce soit dans le domaine économique, social ou autre. Ils ont un regard plus équilibré sur la société américaine, à l'inverse des républicains qui sont au service des classes les plus aisées (et aux États-Unis cela veut dire les plus riches, en général blancs et très individualistes).
Il ne fallait pas attendre de miracles du nouveau président, et il a rapidement déçu une partie des ses électeurs. La crise ne l'a bien entendu pas aidé, mais dans le domaine international (Afghanistan,..) ou dans le domaine écologique (changement climatique) il n'a pas brillé non plus.
Le voilà maintenant avec une chambre des représentants dominée par ses adversaires Républicains.
Et dans la recherche d'un compromis sur l'augmentation du plafond de la dette, le président cède à toutes les demandes des Républicains. Les plus riches ne seront pas mis à contribution et les plus pauvres vont voir les programmes d'aide réduits de manière importante.
La tribune de Genève écrit :
Lundi soir, 174 républicains ont voté en faveur de l’accord, contre 66 qui s’y sont opposés. Le groupe démocrate s’est divisé, 95 élus votant pour, 95 élus votant contre.
Dans les rangs démocrate, l’aile gauche déplorait que le texte ne prévoie pas immédiatement de hausses d’impôts pour les foyers les plus fortunés et les grandes entreprises.
«Nous sommes très inquiets que le texte procède à toutes ces coupes mais n’inclue aucune contribution des gens les plus riches de notre pays, aucun revenu. C’est déconcertant», a déclaré Nancy Pelosi, chef de la minorité démocrate de la Chambre, avant de se rallier finalement au compromis.
Ce sont les Suisses qui le disent et les démocrates américains qui l'annonçaient. Avec une telle politique, on se demande comment Obama espère mobiliser pour l'élection présidentielle de 2012. Heureusement pour lui que les Républicains sont divisés et qu'il n'existe pas un chef incontesté de leur côté.