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Mévente de miels : la Confédération paysanne fait prendre conscience de l’ampleur de la crise

Communiqué de la Confédération Paysanne le 30.11.2023

Près de cent cinquante apiculteur·trices ont manifesté à l’appel de la Confédération paysanne ce jeudi à Paris pour dénoncer les problèmes de méventes de miels qui touchent la profession. Un appel soutenu par l’UNAF, le SNA, dont les présidents étaient présents, et par la FFAP.

Venus des quatre coins de la France, ces professionnels ont organisé une vente de miel solidaire place de la République puis manifesté jusqu'à la place de la Bastille. Ils et elles subissent de plein fouet les choix des négociants français qui préfèrent se tourner massivement vers les miels d'importation, à un prix défiant toute concurrence : moins de 2€/kg. Les négociants rechignent donc à payer le miel français à sa juste valeur. Pire, les négociants n'achètent même plus la production française qui reste bloquée sur les fermes, les entrepôts des négociants étant saturés de miel d'import à bas prix. Cette situation impacte tous les circuits de vente y compris la vente en détail. Tous les apiculteur·trices voient donc leur activité gravement menacée !

Une délégation de la Confédération paysanne a été reçue par le cabinet du Ministre de l'agriculture. En désaccord sur le constat de la crise, nous avons réussi à leur faire prendre conscience de sa nature comme de son ampleur. Lors de ce rendez-vous, la Confédération paysanne a obtenu un calendrier de travail pour objectiver les raisons de la crise et identifier les leviers de régulation du marché et de sa transparence. Le prochain rendez-vous technique est prévu d'ici trois semaines.

La Confédération paysanne a donc insisté sur l'urgence de mesures d'aides directes forfaitaires à la trésorerie et le soutien des charges des apiculteur·trices. Nous avons aussi demandé de la transparence, des contrôles et un assainissement de la filière. Pour réguler les importations, le ministère doit accepter de mettre en place des prix minimum d'entrée. Il ne s'agit pas d'interdire les importations de miel mais d'empêcher la concurrence déloyale des prix bas que subissent les apiculteur·trices actuellement. C'est aussi une opportunité pour que les apiculteur·trices des pays exportateurs revendiquent aussi des prix rémunérateurs auprès de leurs négociants.

Les apiculteur·trices ne doivent pas être la variable d'ajustement du miel importé ! Nous partageons les propos du ministère « de ne laisser aucun apiculteur·trice sur le carreau », signe que nous avons été entendus ! Ce combat va au-delà des seuls enjeux de la filière apicole car le service de pollinisation impactera l'ensemble de la filière agricole. Notre souveraineté alimentaire en dépend !

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