Publié le 18.03.2021 par Amnesty International
Trente ans après l'utilisation d’armes chimiques par l’Irak sous Saddam Hussein, les responsabilités tardent à être établies. Toxic Affair revient sur ce volet crucial de l’histoire de l’Irak. Une histoire qui s’écrit au présent pour des victimes qui tentent d’obtenir justice suite aux massacres commis à la fin des années 1980. Des entreprises occidentales ayant permis au régime de se fournir en armes sont notamment mises en cause.
Plateforme digitale inédite, Toxic Affair rend accessible et virale cette enquête exclusive en misant sur une architecture inédite, entre webdoc et podcast.
Des responsabilités occidentales
Toxic Affair repose sur une enquête menée par les journalistes du magazine La Chronique. Cette dernière porte sur les dessous des ventes et de l’utilisation d’armes chimiques en Irak dans les années 1980 et sur l’implication d’entreprises occidentales. La plateforme repose également sur des extraits inédits du documentaire de Jean-Pierre Canet, Irak, destruction d'une nation (disponible en replay).
Des interviews et des reportages, des cartes et des documents inédits ainsi que des infographies apportent des réponses limpides à des sujets complexes : qui a fabriqué et/ou vendu ces armes ? Où ont-elles été utilisées ? Quels ont été les dommages et conséquences pour les victimes ? Qu'en est-il des conséquences judiciaires pour les entreprises mises en cause ?
ToxicAffair donne la parole à des témoins directs de ce pan de l’histoire, comme le lieutenant-colonel Rick Francona, l’universitaire irako-américain Kanan Makiya ou encore le politicien néerlandais Fred Teeven. Les mécanismes de ce commerce morbide mené sur plusieurs décennies y sont détaillés, et le combat des victimes pour la justice mis en lumière.
Une impunité de fait
L’emploi des armes chimiques en Irak continue d’avoir des conséquences sur la population, et la justice au Kurdistan Irakien se fait encore attendre. Nombre de victimes, des survivants aux familles des disparus, espèrent encore que la justice oblige prochainement les responsables et les entreprises impliquées à rendre des comptes.
C’est particulièrement le cas à Halabja, où un véritable massacre à l’arme chimique avait provoqué la mort de 3 000 à 5 000 civils, en mars 1988. En ce moment même se tient dans la ville meurtrie un procès mené par quelques 7000 rescapés du massacre et qui vise 16 individus et 9 entreprises étrangères.
Simplicité et accessibilité
Sur des enjeux qui peuvent sembler lointains, géographiquement ou historiquement, Toxic Affair fait le pari de la simplicité et de l’accessibilité : la navigation est fluide et l’architecture est inédite, entre webdoc et podcast, laissant une large place aux sonores et aux visuels, de la vidéo à la data en passant par des cartes.
Toxic Affair est fondée sur le travail d’enquête mené par La Chronique d’Amnesty International sur l’utilisation des armes chimiques par l’Irak de Saddam Hussein et l’implication d’entreprises occidentales. Une enquête en deux volets (« Le temps de la collaboration » puis « Le temps des procès ») déclinée dans les numéros de février et mars 2021. Vous pouvez recevoir ces deux numéros en écrivant un mail à chronique@amnesty.fr