La lecture du communiqué ministériel lors de la publication des chiffres mensuels du chômage constitue souvent un moment un peu surréaliste.
François Hollande attend une inversion de la courbe pour valider sa deuxième candidature à l'élection présidentielle. Et Myriam El Khomri, la ministre en charge de l'emploi, voit dans les chiffres de décembre (publiés ce jour) "une inflexion réelle". On n'est pas loin de l'auto-intoxication par les mots, car en fait, le nombre de chômeurs augmente. Ce qui est bien reconnu dans le communiqué, mais avec tant de mauvaise foi que cela devient inquiétant. La phrase complète dit : "Malgré une augmentation du nombre d’inscrits en catégorie A, l’année 2015 marque une inflexion réelle : 46 000 créations nettes d’emplois auront été enregistrées après plusieurs années de destruction. Comme nous connaissons plus d’entrées sur le marché du travail que de départs en retraite, ces créations d’emploi n’ont toutefois pas permis de diminuer le chômage." A la limite, ce sont les jeunes qui arrivent sur le marché de l'emploi qui sont la cause des mauvais chiffres.
La popularité de François Hollande s'est à nouveau effondrée après la courte embellie de la fin d'année. Ce ne sont pas les informations de ce jour qui vont la faire remonter.
Voici les chiffres officiels :
Les chiffres nationaux de la DARES :
Fin décembre 2015, en France métropolitaine, parmi les personnes inscrites à Pôle emploi et tenues de rechercher un emploi (catégories A, B, C), 3 590 600 sont sans emploi (catégorie A) et 1 885 100 exercent une activité réduite (catégories B, C), soit au total 5 475 700 personnes.
En France métropolitaine, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A augmente de 0,4 % (+15 800) sur un mois. Ce nombre progresse de 1,2 % (+42 800) sur trois mois et de 2,6 % sur un an. Sur un mois, le nombre de personnes exerçant une activité réduite courte (78 heures ou moins dans le mois, catégorie B) diminue de 0,5 % (–0,6 % sur trois mois) et celui des personnes en activité réduite longue (plus de 78 heures dans le mois, catégorie C) s’accroît de 1,8 % (+1,3 % sur trois mois). Au total, le nombre de demandeurs d’emploi en catégories A, B, C augmente de 0,6 % (+33 200) sur un mois. Ce nombre progresse de 1,0 % (+53 000) sur trois mois et de 5,0 % sur un an.
Fin décembre 2015, 699 600 personnes inscrites à Pôle emploi ne sont pas tenues de rechercher un emploi. Elles sont soit non immédiatement disponibles et sans emploi (catégorie D, par exemple formation, contrat de sécurisation professionnelle, maladie), soit pourvues d’un emploi (catégorie E, par exemple créations d’entreprise, contrats aidés). Sur un mois, le nombre d’inscrits en catégorie D diminue de 2,4 % (–2,0 % sur trois mois) et le nombre d’inscrits en catégorie E augmente de 1,3 % (+4,1 % sur trois mois).
En France (y compris Dom), le nombre de demandeurs d’emploi s’élève à 3 848 300 pour la catégorie A (+0,4 % sur un mois, +1,0 % sur trois mois et +2,3 % sur un an) et 5 779 600 pour les catégories A, B, C (+0,6 % sur un mois, +0,9 % sur trois mois et +4,8 % sur un an).
Les chiffres locaux de la DIRECCTE :
Fin décembre 2015, dans les Ardennes, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi et sans activité (catégorie A) s'établit à 17 271.
Ce nombre augmente de 0,9 % sur un mois (soit +156 personnes), de 0,8 % sur trois mois et diminue de 1,1 % sur un an.
Dans les Ardennes, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi, ayant ou non exercé une activité dans le mois (catégories A, B, C) s'établit à 25 274 fin décembre 2015. Ce nombre augmente de 0,8 % sur un mois (soit +203 personnes), de 0,2 % sur trois mois et de 2,4 % sur un an.
En Alsace Champagne-Ardenne Lorraine, ce nombre augmente de 0,3 % sur un mois, de 0,2 % sur trois mois et de 1,3 % sur un an.
En Alsace Champagne-Ardenne Lorraine, ce nombre augmente de 0,5 % sur un mois, de 0,2 % sur trois mois et de 3,8 % sur un an.