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Il reste encore du pain sur la planche

En juin 2013, le gouvernement lançait un Pacte dont l’objectif affiché était de réduire de moitié le gaspillage alimentaire en France à l’horizon 2025 mais force est de constater que les moyens mis en œuvre pour atteindre cet engagement sont aujourd’hui insuffisants. À l’occasion de la troisième édition de la Journée nationale « anti-gaspi’ » du 16 octobre, France Nature Environnement dresse un bilan mitigé de la politique menée jusqu’ici tandis que, côté associatif, la mobilisation se poursuit.

Toujours pas d'état des lieux

Sur les 11 mesures du Pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire et les 36 propositions du rapport de Guillaume Garot, combien d’entre elles ont réellement été appliquées? Malgré les nombreux signaux émis par le gouvernement et les parlementaires pour manifester leur volonté de s’emparer du sujet, les fruits des actions menées jusqu’à présent restent bien modestes. Le consommateur demeure toujours la cible première des campagnes de communication et les acteurs qui gaspillent se voient confortés dans leurs modèles. Les indicateurs de suivi et d’évaluation sont, quant à eux, inexistants et aucun état des lieux des gisements du gaspillage alimentaire à tous les étages n’a été, à ce jour, réalisé. Du côté des professionnels, quelques initiatives tentent de faire bouger les lignes mais la tendance reste globalement au statu quo.

Le mouvement associatif FNE se mobilise, en particulier pour la Journée « anti-gaspi » du 16 octobre

Le mouvement FNE sensibilise tout au long de l’année un large public à la réduction du gaspillage alimentaire. Le 16 octobre, plusieurs associations organisent des actions pour interpeller, informer et transmettre des savoir-faire. Le CREPAN et Grain de Pollen participent à des Disco Soupes en Basse-Normandie et en Pays de la Loire. Verlin Vers l’Autre met en place dans le Nord-Pas-de-Calais des animations sur le gaspillage alimentaire dans des établissements scolaires et une maison de retraite. En Ile-de-France, PikPik Environnement prépare des smoothies à partir de fruits déclassés et propose des actions « coaching course » aux clients de la grande distribution. FNE Midi-Pyrénées inaugure quant à elle sa nouvelle exposition, conçue à partir de la campagne nationale « Faut pas gâcher ! ». En Centre-Val de Loire, le CDPNE sensibilise les élèves des collèges qu’elle accompagne dans des programmes de réduction du gaspillage alimentaire. Le MAVD en Bretagne se lance dans un atelier « anti-gaspi’ » pour apprendre à accommoder les restes et cuisiner les fanes de légumes.

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Pour Nathalie Villermet, pilote du réseau prévention et gestion des déchets de France Nature Environnement : « l’Etat et les acteurs professionnels peinent aujourd’hui encore à enclencher la vitesse supérieure pour tenir leurs engagements. Les avancées sont lentes et se limitent trop souvent à des solutions curatives ne remettant pas en cause nos modèles de production, de distribution et de consommation de masse. Pourtant, l’urgence de la réduction du gaspillage alimentaire est plus que jamais centrale et trouve sa place dans les débats de la COP21. Le gaspillage alimentaire émet chaque année dans le monde l’équivalent de 3,3 milliards d’équivalents CO2, soit plus de 24 fois les émissions liées aux transports en France. »

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