Dès le début de la séance du Conseil, on a compris que l'opposition serait assez pugnace lors de cette soirée. En effet, l'adoption du compte-rendu du précédent conseil a été l'occasion d'un échange un peu vif entre Frédéric Courvoisier-Clément et le Maire. Le chef de file de l'opposition a contesté que le vote des demandes de subvention se soit accompagné d'une autorisation de débuter les travaux. Il est revenu à plusieurs reprises sur ce point, affirmant qu'il ne pourrait voter le compte-rendu en l'état. Le Maire est resté ferme sur la rédaction du compte-rendu, et finalement, celui-ci a été adopté malgré 5 votes négatifs venant de l'opposition.
Ces cinq votes négatifs se sont reproduits à plusieurs reprises lors de la présentation du budget, alors que la majorité municipale est restée unie en soutien aux propositions du Maire et de ses adjoints.
Comme nous l'avons écrit hier, ce budget ne présente pas de surprises, les décisions attendues suite au débat d'orientations budgétaires ayant été validées.
La séance a été l'occasion d'accueillir Marie-Hélène Moreau (photo ci-contre), qui prend la place de Michel Mayeux démissionnaire. Elle siégera dans les diverses commissions où était élu son prédécesseur. En annonçant son arrivée, Yann Dugart a fait ironiquement remarquer que Marie-Hélène Moreau occupait son premier poste de conseillère en tant que membre de la liste de Frédéric Courvoisier-Clément. C'était un rappel plus ou moins discret de son changement politique, puisqu'elle avait siégé avec Yann Dugard dans l'équipe de Christine Noiret-Richet, puis toujours avec Yann Dugard en tant que sans étiquette.
Avant le budget proprement dit, les comptes administratifs 2014 ont été adoptés, mais l'opposition a voté contre l'affectation des reports au budget 2015.
Pour le débat budgétaire, on retiendra quelques moments principaux :
Le questionnement incisif et répété de l'opposition sur plusieurs chapitres du budget, avec une répartition des rôles manifestement bien préparée en amont. Curieusement, c'est le plus souvent la salariée responsable des finances qui a répondu, beaucoup plus que les élus qui étaient sensés défendre leur budget.
Les taux d'imposition augmentent de 2%. Malgré cela, la prospective présentée pour le budget ville fait état d'une épargne nette négative pour 2017 et les années suivantes (-28 000 en 2017, - 64 000 en 2018 et - 90 000 en 2019). Rappelons que l'audit financier concluait que la ville avait pour obligation de retrouver une épargne nette positive de manière structurelle, et qu'elle disposait de 3 ans pour ce faire. Faute de cela, la ville s'exposerait à des difficultés de trésorerie importantes d'après le rapport d'audit. Les chiffres présentés ne semblent pas aller vers la résolution de ce problème.
Ce même audit recommandait de modérer les investissements, en l'attente d'un équilibre retrouvé. Ce conseil semble avoir été suivi, puisque la liste des dossiers d'investissements proposés aux financeurs pour subventionnement est plutôt modeste :
On trouve sur cette liste le parking de l'école D Levi, l'accessibilité de l'école Avetant, de la salle des Fêtes et de la salle Bellevue, la rénovation de cette salle Bellevue, des travaux rue du Chemin salé, la rénovation de la façade du CAS, l'étude de la requalification du stade, l'aire de jeux du Blanc-Mont, l'aire d’accueil des camping-cars et l'acquisition d'un minibus.
L'ensemble des chiffres a été présenté par Claude Adam, adjoint chargé des finances (photo ci-dessus)
En ce qui concerne les subventions, on retiendra la baisse qui affecte principalement l’association "Les Tourelles" qui bénéficie de 68 850 € contre 76 500 € l'an dernier. Un débat semble avoir eu lieu à ce sujet lors de la commission des finances, il ne s'est pas reproduit lors du conseil. Les 5 membres de l'opposition ont voté contre cette baisse.
Le grand dossier concernant la rénovation des centres bourg a été totalement absent de la soirée. Malgré la non-qualification du dossier de Vouziers, il avait semblé que ce dossier serait malgré tout mené à bien avec le soutien de subventions de l'Etat (promesses du Préfet de département et du Préfet de Région).
Si ce vote du budget a bien montré le clivage entre la majorité municipale et l'opposition, la séance du conseil a rarement été l'occasion d'un débat politique autour d'un projet global pour la commune. Il semble bien que la priorité reste le retour à un équilibre budgétaire, mais celui-ci semble loin d'être assuré pour les années à venir (en ce qui concerne l'épargne nette en particulier).