Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Fessenheim peut et doit être fermée maintenant !

Communiqué des associations alsaciennes suite à la visite de Nicolas Sarkozy à Fessenheim

Le 12 mars 2015, presque 4 ans jours pour jour après l’accident de Fukushima, Nicolas Sarkozy s’est rendu à Fessenheim pour mettre en cause la décision de fermeture de la centrale et réaffirmer sa foi inébranlable dans le nucléaire. Réaction des associations alsaciennes.

- Communiqué d’Alsace Nature, Comité pour la Sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin, Les Citoyens Vigilants des environs de Fessenheim, Stop Fessenheim, Stop Transports Halte au Nucléaire.

NON , NOUS NE SOMMES PAS ALLES AU SHOW SARKOZY…

Au cours de son périple alsacien Monsieur Sarkozy a donc décidé de faire une visite à la centrale de Fessenheim, histoire de glaner quelques voix supplémentaires lors des prochaines élections. Et ceci au lendemain de l’anniversaire de la catastrophe de Fukushima. Belle élégance …

Il a bien choisi son jour, l’ex-président : le réacteur n°1 a redémarré depuis moins d’une semaine, après 7 jours passés à colmater une fuite, quant au réacteur n°2, il est arrêté depuis la fin février pour rechargement et travaux de réparation jusqu’au 9 avril au moins… Pas mal, pour une centrale censée "fonctionner pendant au moins dix ans"…

1688920_3_b2cc_nicolas-sarkozy-expose-sa-politique_7683320624f8f99c7df5fcd7ee4378cd-4684f.jpg

Mais ce qui est dommage, c’est que monsieur Sarkozy n’a rien appris, rien compris, et probablement pas réfléchi…

  • Fessenheim rapporterait "400 millions par an" ? Ce n’était déjà pas vrai en 2012 (le vrai chiffre est plus proche de 130 millions), mais notre ex-président aurait dû savoir que ce chiffre affriolant est le seul qu’EDF a communiqué depuis le démarrage de Fessenheim en 1977. Et pour cause : compte tenu des travaux divers, des pannes à répétitions (toujours le record en France), des travaux de sécurité (source froide, radier) qui drainent des centaines de millions d’euros sans que l’on sache très bien à quoi ils peuvent servir, cette trop vieille centrale coûte toujours plus qu’elle ne rapporte…
  • Et pour ce qui est du "démantèlement en deux ans", monsieur Sarkozy ignore-t-il qu’en France, avec plus d’une dizaine de sites fermés, EDF n’a engagé que le démantèlement de deux petits réacteurs (Brennilis et Chooz) pour au moins 12 à 20 ans de travaux. Et encore, après une vingtaine d’années de surveillance.
  • Ne parlons même pas des "2200 emplois sacrifiés". L’ex-chef de l’Etat (propriétaire à 87 % de EDF) ne sait toujours pas que les employés de la centrale sont des fonctionnaires, et ne risquent pas leur emploi en cas de fermeture ?

Et surtout, puisque monsieur Sarkozy parle de "combine politique", nous aimerions lui rappeler qu’en 2011, lors de sa visite avec Nathalie Kosciusko-Morizet sur le site de Fukushima, il était prêt à "lâcher Fessenheim", comme l’a confirmé une journaliste qui l’accompagnait.

Alors, non, décidemment, nous n’avions rien à faire ce jeudi à Fessenheim, à part peut-être nous apitoyer sur un has-been qui espère encore que le futur ressemblera au passé qu’il a connu

 

Les commentaires sont fermés.