Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Armes : l'Iran, la Corée du Nord et la Syrie bloquent l'adoption du traité

Communiqué d'Amnesty International

L’Iran, la Corée du Nord et la Syrie ont fait preuve d’un grand cynisme en s’opposant à l’adoption d’un traité sur le commerce des armes (TCA) qui vise à empêcher les États d’exporter des armes classiques vers d’autres pays lorsqu’ils savent que ces armes y seront utilisées pour commettre ou favoriser des génocides, des crimes contre l’humanité ou des crimes de guerre.


Ces trois pays sont actuellement tous visés par des sanctions, notamment des embargos sur les armes, et leur bilan en matière de droits humains est catastrophique – ils se sont par exemple illustrés en utilisant des armes contre la population de leur pays. Les atrocités qu’ils commettent représentent précisément ce que le projet de traité cherche à prévenir.

Dans sa version actuelle, le traité obligerait l’ensemble des gouvernements à évaluer le risque d’un transfert d’armes, de munitions ou de composants vers un autre pays où ceux-ci sont susceptibles d’être utilisés pour commettre et faciliter de graves violations du droit international humanitaire et en matière de droits humains. Lorsque ce risque majeur est réel et ne peut être modéré, les États ont convenu que le transfert ne pourra avoir lieu.

167556_ATT_Control_Arms_Campaign_Stunt_.jpg

En opposant leur véto à ce document historique, l’Iran, la Corée du Nord et la Syrie illustrent les difficultés qu’ont rencontrées la société civile et les gouvernements défendant le texte lors des négociations. En nous mobilisant en faveur de ce traité, nous avons demandé aux États de sauver des vies et de réduire les souffrances humaines. La plupart des gouvernements ont heureusement tenu compte de cet appel ». Widney Brown, directrice générale chargée des questions relatives au droit international et à la stratégie politique.

La version préliminaire du traité devrait être adoptée par l’Assemblée générale pendant la session en cours, mais en faisant voler le consensus en éclats, l'Iran, la Corée du Nord et la Syrie ont montré à quel point ces accords sont fragiles.

Malgré le très large soutien dont bénéficie le traité, quelques États continuent à essayer de faire valoir d'énormes intérêts économiques ou à invoquer l'exercice du pouvoir politique, voire la souveraineté, afin de justifier des actes dont le caractère répréhensible est flagrant, comme le fait de prendre pour cible et de tuer leurs propres citoyens.

Commentaires

  • Le véto est inacceptable!

    Le vote à une majorité qualifiée, des 2 tiers par exemple, est acceptable dans les instances internationales.Le droit de véto ne l'est pas. un seul état, peut s'opposer à la mise en oeuvre d'une mesure voulue et acceptée par tous les autres états du Monde. C'est ainsi que la plupart des décisions concernant Israël a été bloquée par le véto des Etats Unis.On peut se demander sur quel principe "démocratique " se fonde ce droit de véto? La Chine, la Russie utilisent très souvent ce droit de véto. Ces puissances peuvent ainsi bloquer toutes les décisions visant à une meilleure défense des droits de l'homme dans le monde. Qui peut prétendre que le véto est acceptable?

Les commentaires sont fermés.