L'accord entre le PS et EELV continue à provoquer des remous au sein des partis politiques concernés.
Ce document est la base d'une alliance aux prochaines élections législatives, il interfère inévitablement avec la campagne présidentielle.
François Hollande, objet de critiques de l'UMP, doit montrer qu'il sait trancher et qu'il ne cède pas à toutes les demandes. Il maintient donc sa position favorable à l'EPR, ce qui fait que ce point reste un désaccord acté entre les deux alliés.
L'accord signé laisse de nombreuses circonscriptions aux Verts, ce qui provoque l'indignation de certains députés en place, en particulier à Paris.
L'histoire du paragraphe disparu puis réintroduit au sujet du combustible nucléaire MOX tient plus du psychodrame que de la négociation, puisqu'en fait on revient pratiquement au point de départ.
La position d'Eva Joly se trouve affaiblie, puisqu'elle n'a pas participé aux négociations. Elle garde ses positions sur l'EPR (c'est à dire l'arrêt de Flamanville) alors que l'accord ne comporte pas le même choix.
Il semble qu'elle prenne assez mal cette évolution, et qu'elle se soit retirée de la campagne pour quelques jours. Il y a même de rumeurs selon lesquelles elle abandonnerait sa candidature.
Tous ces événements marqueront la suite de la campagne présidentielle et de celle des législatives à suivre. Auront-ils servi à éclaircir le débat, et quels sont les vainqueurs de cet épisode ? Il est trop tôt pour tirer des conclusions définitives.
Commentaires
la clarté et pas de compromis vaseux
Eva Joly dont on connaît la rigueur, l'intrengisance en matière d'éthique politique, ne peut accepter que des marchandages électoraux puissent prévaloir sur des idées majeures au coeur des convictions des Verts. Les carrières politiques des uns et des autres ne peuvent se bâtir sur des renoncements. Des compromis sont possibles qui modulent la mise en oeuvre d'une démarche, le calendrier d'une réforme. Mais un compromis qui ferait perdre beaucoup de sens à des engagements, à des convictions est inacceptable. N'est-on pas dans cette situation?
Je ne suis ni pour ni contre, bien au contraire.