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Sports mécaniques et écologie

La question de la pertinence des sports mécaniques doit se poser.

 

Il y a quelques semaines, à l'occasion du tracteur-pulling de Bouconville, nous nous sommes permis d'ouvrir le débat localement.

L'essentiel n'est probablement pas de créer une polémique entre les "pour" et les "contre", mais de voir comment de telles activités se justifient à l'heure actuelle, et de savoir quelle place elles peuvent garder sur un territoire.

On entend souvent dire que l'écologie n'est pas propriété d'un groupe, mais une valeur que la grande majorité soutient. Soit, mais alors que cette appropriation collective se traduise au quotidien.

En ce qui concerne la communauté de commune de l'Argonne ardennaise, nous nous réjouissons de son implication dans une démarche de développement durable (pôle d'excellence rurale sur ce thème).

Ce choix est en cohérence avec un projet de pôle nature (Olizy, Boult-aux Bois,...).

La réussite de telles entreprises repose aussi sur la communication et l'image.

Et là, manifestement le rassemblement de Bouconville pose problème. Il suffit de voir par exemple le compte rendu du magazine "la semaine en Ardennes". Voici  le début de leur article :

 

Jours de tonnerre à Bouconville !

 

Jours de tonnerre à Bouconville !

 

Dimanche, était un jour marqué par d'assourdissants rugissements : tout le week-end, les tracteurs pulling sont à Bouconville, vous avez été nombreux à les accueillir.

Les écolos repasseront ! Les 21 et 22 août à Bouconville, l'Eurocup de tracteur pulling a fait la part belle à l'acier, à l'essence et aux rugissements des moteurs surpuissants.

 

 

Il est permis et pertinent de se poser la question de l'impact d'un tel compte-rendu, qui est donné comme exemple. " La semaine des Ardennes" n'a a priori aucune raison de présenter négativement cette journée. Le compte-rendu est à l'image de ce que le rédacteur a du ressentir à cette occasion.

 

La 2C2A était présente sur le programme, avec l'image des loups à Olizy ; cela donne un contraste pour le moins perturbant.

Pour construire une image, il faut beaucoup de temps et de patience.

Nous persistons à penser que le soutien de la 2C2A à cette manifestation, aussi modeste soit son ampleur, ne peut que gêner voir annuler les efforts faits par ailleurs pour  donner de notre secteur une image "verte " et impliquée dans le développement durable.

 

Il est à noter qu'un débat de même nature se déroule actuellement en Alsace , sur une plus grande échelle.

La prochaine manche du championnat du monde des rallyes va se dérouler en Alsace.

Pour l'organiser,  l'image écologique de cette région est écornée: le préfet suspend même un arrêté de protection de zone sensible, au moins en partie. Il semble plus important d'accueillir des spectateurs en masse sur le site des Ballons d'Alsace que d'en protéger l'éco-système.

La polémique enfle et l'affaire se joue aussi devant les tribunaux. Pour plus de détails voir "le Parisien".

 

Nous sommes opposé à un écologie qui dicterait la conduite de chacun dans ses actes privés ou publics

Ce serait une forme de dictature, incompatible avec la liberté individuelle.

Par contre, nous somme persuadé que le choix d'une démarche écologique impose que cette vision reste présente dans l'ensemble des initiatives que l'on prend ou que l'on soutien.

Commentaires

  • Il y a bien d'autres abus qui posent questions!

    L'été, dans le ciel de la côte d'azur , les hélicoptères bourdonnent sans cesse. Ils viennent déposer dans le parc de leurs villas de richissimmes vacanciers. Ces derniers , pour éviter les bouchons sur les routes de la corniche ne se déplacent que par les airs.Ne serait-il pas possible de limiter les autorisations de vols.Plus simplement, regarder dans le rayon des fruits et légumes de votre magasin préféré l'origine de ces produits frais: les pommes viennent d'Argentine, les poires du Chili, les poireaux du Kenya, les melons du Maroc, les carottes d'Afrique du Sud...Ces produits sont lourds et voyagent par avion. Que dirent de ces gaspillages pour lesquels il faut se poser des questions suivies , pour bien faire, de choix en matière de consommation. En matière de sports mécaniques des épreuves comme les grands rallyes sont sans doute à remettre en question. Je pense, pour ma part, que nous portons en chacun de nous des contradictions et que les sociétés humaines sont faites aussi de contradictions.Pour permettre des plaisirs, des expériences, des passions, des rencontres, il faut savoir admettre des compromis mais autant le faire les yeux ouverts, en toute conscience!

  • Mon analyse personnelle est déjà sur mon Blog : http://www.frederic-courvoisier.fr/article-tracteur-pulling-de-bouconville-et-environnement-56469862.html
    Sinon, c'est évidemment sur nos habitudes et nos modes de vie qu'il faut intervenir et se focaliser. Que cela plaise ou pas, l'impact environnemental d'un loisir comme le Tracteur-pulling, même si son image n'est pas très "écologique", est évidemment anecdotique.
    Affirmer défendre l'environnement en dénonçant le Tracteur-pulling comme un éventuel responsable, c'est, en osant la comparaison avec un autre sujet d'actualité, comme prétendre combattre l'insécurité en ôtant la nationalité française à 2 ou 3 criminels toutes les décennies. C'est un leurre !
    Gardons de l'énergie pour dénoncer les choses qui le méritent vraiment, plutôt que de montrer du doigt de petits boucs émissaires.

  • FCC maintien son point de vue, et c'est bien son droit.

    Il peut cependant être utile de revenir sur deux points :

    - Le titre de la note est " sports mécaniques et écologie". Il ne s'agit donc pas de s'acharner sur un événement ponctuel, mais de participer à un débat qui n'est pas que local. (voir l'exemple de l'Alsace).
    Il est d'ailleurs précisé dans l'article que :" L'essentiel n'est probablement pas de créer une polémique entre les "pour" et les "contre", mais de voir comment de telles activités se justifient à l'heure actuelle ".

    - La question de l'image est devenue très importante. Nous vivons dans un monde de compétitions (économique, culturelle, scientifique ou même militaire) dans lequel la communication prend une part essentielle.
    Et dans ce domaine, rien n'est anecdotique .
    Il paraît donc légitime de se poser la question de l'image que la 2C2A veut donner d'elle même, et des pièges à éviter pour y parvenir (le diable se cache dans les détails, semblerait-il ).

  • Je pense, pour ma part, que la seule chose réellement importante est l'impacte environnemental réel d'une activité. Que celle-ci soit "étiquettée" verte ou pas, selon des critères très subjectifs, n'est ni sérieux, ni productif. Pourquoi les sports mécaniques devraient-ils être montrés du doigt, si leur impact environnemental est anecdotique, voir plutôt positif ? Cela s'apparente pour moi à une sorte de délit de "sale gueule" environnemental ! Par exemple, derrière les sports mécaniques, il y a des ingénieurs qui travaillent sur des carburants plus performants, des moteurs plus économes, des gommes de pneumatiques qui permettent de réduire sa consommation de carburant, etc, etc.
    Ces progrès bénéficient aux automobiles des particuliers qui consomment à elles seules des millions de fois plus de carburants que les quelques compétitions de formule 1, de Rallye ou de Tracteur-Pulling …

    Je suis de plus certain qu'il est tout à fait possible de faire l'analyse inverse avec des activités pourtant "étiquettées" vertes, comme la culture des orchidées ou l'aquariophilie ...
    Alors, allons au bout de ces bilans avant de condamner injustement.

    Pour ce qui est de la 2C2A, je crois qu'il ne faut pas mélanger, la politique de communication d'une collectivité et le soutien qu'elle doit naturellement apporter aux initiatives locales et au développement économique.

    L'image que veut véhiculer la 2C2A est axée sur le tourisme vert, la forêt, la nature authentique, une certaine qualité d'existence et un cadre de vie préservé. Le loup s'est imposé comme symbole de ces thèmes et vous pourrez constaté qu'il est de plus en plus fréquemment utilisé dans les brochures touristiques, lorsqu'elles évoquent l'Argonne ardennaise. Les excellents résultats 2010 du Parc Argonne Découverte, qui seront dévoilés jeudi en Conseil de Communauté de la 2C2A, devraient confirmer ces choix que, personnellement, je soutiens vigoureusement.

    La participation financière au Tracteur-Pulling est simplement là pour soutenir une initiative, que l'on peut qualifier de grande réussite. Il n'est évidemment pas question de "placarder" des gros tracteurs avec des turbines d'avion sur tous les dépliants invitant à venir découvrir notre territoire ou à s'y installer. Ensuite, conformément à mes propos précédents, j'attends qu'on me démontre que cette activité pose des problèmes environnementaux.

    Quand on suspend l'enduro du Touquet parce qu'il pose des problème pour la préservation des dunes, j'applaudis des deux mains. Mais les champs de Bouconville, réservés au Tracteur-pulling, sont-ils dans ce cas ? Je ne le crois pas !

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