Le plan de relance de Nicolas Sarkozy avait été préparé avec soins, au moins dans la communication : les ministres occupent l'espace médiatique pour conforter le message du président . Pas de chance, ce vendredi sont publiés des chiffres très mauvais pour le chômage aux Etats-Unis, et en réaction la bourse de Paris plonge en dessous de 3000 points . Dans les plans de soutien à l'économie, l'effet psychologique est majeur, et bien là c'est raté .
Sur le fond des mesures annoncées, les présidents de région font remarquer que les projets annoncés (lignes TGV par exemple) sont en grande partie financés par les collectivités locales . Et que l'état ne verse pas les dotations prévues pur les projets déjà validés . En clair, Sarkozy annonce des mesures que d'autres devront payer .
Dans les mesures prévues, la relance de l'automobile prend une place importante (prime de 1000 euros) : c'est en contradiction avec le Grenelle de l'environnement qui donnait la priorité aux transports en commun . Dans cet ordre d'idées, la relance de la construction d'autoroutes est encore plus illogique : il semble que la crise soit aussi un bon prétexte pour céder au lobby de l'automobile .
Pour couronner le tout, Devedjian ministre de la relance est aussi crédible en économie que Mireille Mathieu en ministre de la culture, mais il fallait le caser quelque part .