L’exploitation des batteries des voitures électriques est liée à de nombreuses atteintes aux droits humains. Aujourd’hui, nous lançons un défi aux industriels de produire une batterie éthique dans les cinq ans à venir. Explications.
Les batteries lithium-ion, avec lesquelles fonctionnent les voitures électriques et les matériels électroniques, sont liées à des atteintes aux droits humains, notamment au travail des enfants en République démocratique du Congo (RDC), et à des risques environnementaux qui pourraient saper leur potentiel écologique.
Trouver des solutions efficaces à la crise climatique est un impératif absolu et les voitures électriques sont une part importante de cette réponse. Cependant, sans changements radicaux, les batteries qui alimentent ces véhicules verts continueront d’être ternies par des atteintes aux droits humains.
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Violations des droits humains et extraction des minerais
Si les véhicules électriques sont la clé pour que l’industrie automobile puisse s’écarter des énergies fossiles, elles ne sont pas encore aussi éthiques que certains fabricants aimeraient nous le faire croire.
Des années de pratiques industrielles non réglementées ont des répercussions néfastes sur les droits fondamentaux et l’environnement – force est de constater que l’action des gouvernements et de l’industrie est insuffisante.
Malgré les projections selon lesquelles la demande de cobalt atteindra 200 000 tonnes par an d’ici 2020, aucun pays n’exige légalement des entreprises qu’elles rendent compte publiquement de leur chaîne d’approvisionnement en cobalt.
Plus de la moitié des ressources mondiales en cobalt provenant du sud de la RDC, la probabilité que les batteries qui font rouler les voitures électriques soient liées au travail des enfants et à d’autres violations des droits humains est plus qu’élevée.