Cela devient une habitude : si un vote ne convient pas à celui qui pose la question, on recommence pour avoir un résultat conforme.
Il y a eu le référendum sur la constitution européenne : pas d'accord les Français ? Ce n'est pas grave on reprend la question en faisant voter le congrès à Versailles.
La même chose pour les Irlandais qui avaient la mauvaise habitude de faire voter leurs citoyens : on repart pour un deuxième vote, avec quelques modifications pour séduire une majorité.
La commission des finances puis l'assemblée nationale votent une taxe additionnelle sur les bénéfices des banques. Celles-ci ne sont pas trop à plaindre, leurs résultats sont très bons malgré (grâce ?) la crise.
Mais Christine Lagarde et le gouvernement ne sont pas d'accord pour prendre de l'argent à ces pauvres gens.
Le ministère des finances n'est pas d'accord non plus. Il déclare d'après "La Tribune.fr" :
Les députés viennent de voter ce vendredi la création d’une taxe additionnelle et exceptionnelle de 10% sur les bénéfices des établissements de crédit, pour 2010. Bercy a aussitôt fait savoir que ce vote était "une erreur technique" - car deux députés UMP qui voulaient voter contre auraient par erreur voter en sa faveur - et qu'elle "sera rectifée lundi". Les parlementaires apprécieront le vocabulaire.
Un nouveau vote est donc prévu lundi à l'Assemblée nationale pour annuler le précédent.
C'est beau la démocratie. Mais quand le pouvoir exécutif se croît en droit de ne pas prendre en compte des votes qui ne lui plaisent pas, quel nom donner à ce régime ?