Communiqué commun LDH, MRAP, RAAR et SOS Racisme
Une fois encore l’antisémitisme révulse nos consciences.
Samedi dernier, le rabbin Arié Engelberg a subi une agression violente par un mineur, alors qu’il quittait la synagogue d’Orléans et était accompagné de son jeune fils. Les images vidéo et les témoignages des personnes qui sont intervenues pour les protéger ne laissent aucun doute sur le motif de cette violence insupportable. C’est parce qu’ils sont juifs qu’ils ont été ciblés et filmés. C’est parce qu’il est juif que le rabbin a été mordu et frappé. Les violences physiques, morales et sexuelles se succèdent et s’accumulent contre les juives et juifs de France.
Depuis l’assassinat d’Ilan Halimi en 2006, les condamnations, déclarations politiques, tribunes, manifestations et rassemblements, s’ils sont nécessaires, ne suffisent plus à endiguer une litanie d’actes, d’images et de discours mortifères. L’antisémitisme est une plaie béante de l’histoire de France.
Quand une personne est agressée en raison de son origine ou de sa confession, c’est toute la République qui est frappée en tant que République. Le principe intangible de ce combat existentiel est celui de l’indivisibilité absolue de la lutte contre tous les racismes et l’antisémitisme. Récemment, des mosquées ont été incendiées, comme à Jargeau, après de nombreuses autres attaques de ce genre. Ce sont des atteintes graves aux droits et à la sécurité de celles et ceux qui sont ainsi victimes de racisme contre les musulman-ne-s. Des agressions racistes vont jusqu’à la mort, comme dans le cas du meurtre de Djamel Bendjaballah, assassiné à Dunkerque le 31 août 2024 sous les yeux de sa fille par un membre d’une milice d’extrême droite, qui avait proféré auparavant des injures racistes et des menaces de mort.