Le PCF n'est plus réformable

Après le PS, voici que le PC vit également une crise : Robert Hue, ancien dirigeant du parti, déclare qu'il ne sera plus membre de la direction (le conseil national) à l'issue du prochain congrès . Il annonce dans une lettre à M-G Buffet une rupture, et une initiative prochaine pour poursuivre autrement son combat . Voici un lien vers son texte .

Les crises des partis de gauche sont le contre-coup de la victoire de Sarkozy aux dernières présidentielles . Cette élection a pris une telle importance dans la vie politique française, que deux ans après le scrutin, tout s'organise déjà pour le suivant . Les autres élections sont encore plus négligées qu'auparavant, d'autant que les législatives sont couplées à la présidentielle .

A ce petit jeu, la droite est plus facilement gagnante, puisqu'il suffit d'un "homme providentiel", beau parleur si possible pour dominer toute la vie politique . La démocratie et le débat d'idées sont plutôt perdants, souvenez-vous du grand débat pour ou contre le traité européen, et de ce que le président a fait du choix des Français : il l'a complétement ignoré sans que cela gène beaucoup de monde .

Congrès du PCF

En préparation de son congrès, le PCF organise le vote de ses adhérents pour les différents textes présentés : il y a un texte de la direction sortante (M-G Buffet) et deux d'opposition . Au niveau national, les résultats sont les suivants (source AFP) :

Le texte défendu par la secrétaire nationale Marie-George Buffet -"Vouloir un monde nouveau, le construire au quotidien" - a obtenu 60,91% (22.000 voix). Il devient ainsi "le texte de base commune" pour la discussion du Congrès, souligne la direction.

Deux autres textes alternatifs, de courants "orthodoxes", partisans de l'identité communiste, étaient en lice: l'un, "Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps", défendu par le député-maire de Vénissieux, André Gerin, a recueilli 24,03% des voix et l'autre, "Renforcer le PCF, renouer avec le marxisme", 15,04%.

Certains courants, dont les "réformateurs" appelaient au vote blanc, voici leurs arguments (toujours d'après l'AFP) :

Des courants d'opposition comme les refondateurs (proches des antilibéraux), des amis de l'ancien leader Robert Hue et ceux de l'ancien ministre Jean-Claude Gayssot, avaient appelé à l'abstention ou au vote nul. Pour eux, le texte ferme un débat que Mme Buffet avait promis "sans tabou".

Dans les Ardennes, il semble que le texte du conseil national soit largement minoritaire . Voici un lien vers le site de J-Ch Vanbervesseles qui présente les résultats dans les Ardennes .