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centrales nucléaires - Page 7

  • Nucléaire : Encore Plus de Retard

    La nouvelle génération de réacteur nucléaire type EPR a bien des soucis.

     

    La France se veut pionnière en ce domaine : AREVA construit un prototype en Finlande, et EDF est en charge de celui de Flamanville.

    Pour ce chantier, EDF annonçait en juillet dernier des mauvaises nouvelles (source Le Figaro 30.07.2010):

    C'est désormais officiel, EDF a annoncé un retard pour l'EPR de Flamanville, dans la Manche. Le report de la date de démarrage du réacteur est de deux ans «l'objectif de première production commercialisable est désormais fixé à 2014», souligne la direction.

    Et le coût du chantier est « ré-estimés autour de 5 milliards d'euros » confirme le groupe. Jusqu'ici, la construction du réacteur de 3e génération avait été évalué à 4 milliards d'euros.


    On apprend ce jour un nouveau report de la date de mise en service du réacteur  Finlandais. D'après Le Monde.fr :

     

    Le démarrage du réacteur nucléaire de type EPR construit par le consortium Areva-Siemens en Finlande 1381395_3_a9df_le-chantier-du-futur-reacteur-epr-d-olkiluoto.jpga encore été reporté et n'interviendra qu'en 2013, avec un fonctionnement normal attendu au deuxième semestre 2013, a annoncé vendredi le groupe finlandais d'électricité TVO.

    Entamé en septembre 2005, le chantier d'Olkiluoto, dans le sud-ouest de la Finlande, devait initialement se terminer en avril 2009. Mais la fin des travaux a été reportée successivement à au moins cinq reprises. Le dernier calendrier fourni par Areva à son client TVO faisait état jusque-là d'un démarrage fin 2012.

    Le coût ce ce nouveau retard n'est pas chiffré, mais chaque report correspond à une ardoise supplémentaire qui se compte en millions d'euros.

    Cette nouvelle génération est confrontée à de nombreux problèmes techniques avant même sa mise en service. L'électricité sera donc produite beaucoup plus chère que l'estimation initiale, alors que cette technologie n'apporte pas de réponse satisfaisante aux problèmes de sécurité liés au nucléaire ( traitement et élimination des déchets en particulier).

     

    Il faut savoir qu'un deuxième EPR a été imposé par Sarkozy à Penly, alors que le bilan du lancement du premier n'est bien entendu pas disponible.

    On aura au moins appris quelque chose : Areva, pas plus  qu'EDF, n'a la maîtrise de la conduction d'un tel chantier, alors que le mariage forcé des deux entreprises est prévu par l'Etat. On voit mal comment cela s'arrangerait en ajoutant aux difficultés actuelles celles liées à une fusion imposée.


  • Incident grave à Cruas

    L'accident nucléaire, on le sait depuis Tchernobyl, ce n'est pas qu'un mauvais rêve.

     

    Nous avons vécu déjà une fois ce cauchemar, il faut s'attendre à en connaître d'autres. Toutes les activités humaines ont des failles, d'origine techniques, naturelles ou dues à l'homme lui-même.

    Les avions peuvent être de plus en plus sûrs, il restera toujours un taux d'accident, aussi minime soit-il. Le nombre de catastrophes est lié à la longueur de la période observée, et au trafic en vol.

    Il en est de même pour les centrales nucléaires : plus le temps d'utilisation augmente, plus le nombre de centrales se développe et plus le risque existe.

    Le réseau "Sortir du nucléaire" revient sur un incident particulièrement inquiétant survenu à Cruas (Ardèche) :



    Pour la première fois, un réacteur nucléaire a connu l'obturation de ses deux voies de refroidissement des systèmes "importants pour la cruas.jpgsûreté"


    Le Réseau "Sortir du nucléaire" attire une nouvelle fois l'attention de l'opinion publique sur la situation anormale dangereuse qui a prévalu dans une centrale nucléaire, en l'occurrence à Cruas (Ardèche) dans la nuit de lundi à mardi 2 décembre 2009.

    L'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), après avoir analysé (*) l'évènement survenu à la centrale nucléaire de Cruas (Ardèche), annonce que c'est "la première fois que les deux voies redondantes du système de refroidissement des systèmes importants pour la sûreté ont été simultanément défaillantes" et que EDF a dû puiser dans "la réserve d’eau du circuit de refroidissement des piscines".

    Alors que le réacteur était refroidi en puisant dans cette réserve, à la quantité de fait limitée, des salariés tentaient en pleine nuit de déboucher les prises d'eau de la centrale situées dans le Rhône afin d'éviter la fusion du cœur et éventuellement une catastrophe nucléaire.

    Si on ne peut que se féliciter que les voies de pompage dans le Rhône aient pu être libérées à temps, comment accepter que la sûreté de millions de citoyens tienne à la possibilité de déboucher des prises d'eau dans le Rhône et ce en pleine nuit ?

    Bien sûr, on nous répondra que, une fois encore, cette situation anormale s'est bien terminée. Mais rien ne permet d'assurer que la chance sera toujours au rendez-vous : un accident nucléaire peut survenir à chaque instant, et ce d'autant plus que l'état des réacteurs nucléaires français se dégrade rapidement.

    D'ailleurs, le hasard veut que, ce même mardi 2 décembre, l'IRSN a mis en ligne un rapport (**) concernant les contaminations de l'environnement qui découleraient de la fusion d'un cœur de réacteur nucléaire, rapport qui pointe les réponses dilatoires d'EDF

    C'est ainsi que l'Autorité de sûreté nucléaire estime que "EDF doit poursuivre ses études afin notamment d'anticiper au mieux la gestion d'une situation résultant d'un accident grave et pouvant induire un risque pour l'environnement et les populations au travers d'une pollution des eaux souterraines."

    L'accumulation de situations dangereuses dans le nucléaire français, ces derniers mois, rappelle que cette industrie fait peser sur les populations et sur l'environnement des risques inacceptables. Il est nécessaire de sortir du nucléaire et d'investir massivement dans les économies d'énergie et les énergies renouvelables.

     

  • nucléaire : des centrales dangereuses

    C'est vrai que nous avons tendance à répéter certaines choses, mais cela nous parait nécessaire . Les centrales nucléaires sont dangereuses, c'est un fait malheureusement vérifié par des expériences vécues (Tchernobyl et autres) . Toute activité humaine laisse place à un accident possible : même les systèmes les plus sécurisés ont leur faille . Dans le cas d'une centrale nucléaire, un accident peut avoir des conséquences dramatiques et incontrôlables .

    dscf0001.jpgCette prise de risque nous semble démesurée, d'autant qu'il existe d'autres choix : nous demandons depuis longtemps une politique de réduction de la consommation d'énergie, ainsi qu'un développement important de sources d'énergies renouvelables .

    On apprend qu'EDF s'est à nouveau fait épingler pour la gestion d'une centrale, avec un risque important sur des conduites d'hydrogène . Ce gaz n'est pas radioactif, mais peut facilement donner une explosion avec l'oxygène de l'air . Un tel événement au sein d'une installation nucléaire, on imagine la suite . Pour une fois, ce ne sont pas les "écolos" qui sonnent l'alarme, mais la très officielle agence de sûreté nucléaire (ASN), repris breve6351.jpgpar "Le Monde":

    Dans une note d'information publiée lundi 17 novembre, elle rend compte de ses inspections menées en septembre et octobre à la centrale de Cruas-Meysse (Ardèche) touchée par plusieurs incidents. L'ASN conclut à une "carence" dans l'application des règles sur la maîtrise des risques d'explosion des canalisations de transport de fluides explosifs (hydrogène).

    Celles-ci doivent être "convenablement entretenues", soumises à des "examens périodiques appropriés", "consignées sur un plan" et "signalées in situ conformément aux normes en vigueur", note l'ASN. Or cela n'a pas été fait dans les règles de l'art. Dans sa "mise en demeure" - la première adressée à une centrale depuis la création de cette procédure par la loi de transparence et de sûreté nucléaire du 13 juin 2006 -, l'ASN donne trois mois à EDF pour se mettre en conformité. Faute de quoi elle pourrait engager des poursuites pénales.

     

    Et certains préconisent le développement de nouvelles centrales !

  • Aucun rapport

    Le Dalaï-Lama arrive en France pour une visite au cours de laquelle l'accueil officiel est réduit au minimum . Il sera reçu au Sénat, mais sans le honneurs, et aura le droit à la présence de Carla lors d'une cérémonie religieuse . Cette présence permet à N. Sarkozy d'être officiellement dalai-lama_7098.jpgabsent mais officieusement présent aux côté du leader tibétain . Cette attitude est tout à fait hypocrite . Il avait déclaré que personne ne lui dicterait la tenu de son agenda : pourtant, c'est bien pour ne pas indisposer la Chine qu'il ne rencontrera pas le Dalaï-Lama . Un sommet entre les deux hommes est déjà annoncé dans les prochains mois, ce qui prouve bien que le renoncement actuel à une rencontre est opportuniste et tactique.

    On apprend par ailleurs qu'EDF vient de finaliser un contrat avec la Chine pour la construction de deux centrales nucléaires de type EPR . J-Pierre Raffarin a déclaré à ce sujet :

    "Je pense qu'il y a un lien entre la présence de Nicolas Sarkozy, ses discussions avec le président chinois et le contrat très important que vient de conclure EDF "Centrale%2520nucleaire.jpg

    "C'est une grande victoire d'EDF. Le mérite en revient d'abord à EDF mais je crois qu'il n'est pas indépendant de l'action politique de Nicolas Sarkozy" .

     

    Les deux informations n'ont bien sûr aucun lien entre elles, et tous ceux qui penseraient que la signature du contrat passait avant la défense des droits de l'Homme en Chine seraient des mauvais esprits .