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centrale nucléaire - Page 20

  • Plus aucune centrale nucléaire en activité au Japon : un exemple à méditer !

    À partir du 5 mai 2012 à 16 h (23 h au Japon), avec la fermeture du réacteur de Tomari (sur l’île d’Hokkaido), le Japon ne comptera plus aucune centrale nucléaire en activité. Cet état est peut-être provisoire, mais l’archipel aura au moins apporté la démonstration qu’un pays industrialisé peut techniquement se passer de cette énergie en un an et quelques mois.


    Maintenir un Japon sans nucléaire : le bras de fer entre le gouvernement et les populations

    À la suite du tremblement de terre du 11 mars, plusieurs centrales nucléaires japonaises ont été mises à l’arrêt ; tout au long de l’année, d’autres ont été arrêtées pour maintenance. La population et les nonmerci-japanese.jpgautorités locales s’opposent à leur redémarrage, car elles sont conscientes du risque qui continue de planer sur le Japon – un nouveau séisme ravageur n’est pas à exclure dans les prochaines années, et la situation à la centrale de Fukushima Daiichi reste très préoccupante, bien loin de toute « reprise de contrôle » contrairement à ce que voudrait faire croire Tepco, en particulier en ce qui concerne la piscine du réacteur n°4 [1]. .

    Avec l’arrêt de Tomari, le Japon pourra enfin dire au revoir au nucléaire… même si cet arrêt risque d’être provisoire. Déjà, le gouvernement prévoit de remettre en fonctionnement deux réacteurs de la centrale d’Ohi, dans la préfecture de Fukui, bien que ceux-ci n’aient pas fait l’objet de travaux pour améliorer leur sûreté. Le Premier Ministre espère pour cela obtenir l’approbation des autorités locales d’ici juillet prochain. C’est sans compter sur l’opposition de la société civile japonaise. Plusieurs militants mènent actuellement une grève de la faim devant la centrale d’Ohi et le Ministère de l’Industrie pour que le Japon reste sans nucléaire ; parmi eux, des moines, des femmes de Fukushima, et des intellectuels comme le reporter indépendant Satoshi Kamata, un des initiateurs de la pétition internationale « Adieu au nucléaire ».

    Un Japon sans nucléaire, ça peut marcher !

    Pour justifier le redémarrage des centrales, le gouvernement et les opérateurs électriques prétextent une pénurie d’électricité imminente, les consommations les plus importantes ayant lieu l’été. Selon le gouvernement japonais, le déficit pourrait atteindre 9 % lors des pics de consommation d’électricité ; selon Kepco (Kansai Electric Power, la société qui exploite la centrale d’Ohi), il pourrait même avoisiner les 16 % dans la région du Kansai. Cependant, pour les associations, ces chiffres ne tiennent pas compte des économies d’électricité réalisables. Pour Aileen Mioko Smith, porte-parole de l’ONG Green Action Japan, les firmes surestiment la consommation estivale à venir et le Japon pourrait passer l’été sans réacteurs et sans pénurie, avec même un supplément d’électricité de 3,5 % [2] !

    Cette fermeture définitive des réacteurs pourrait constituer le point de départ pour une politique énergétique d’avenir pour le Japon. Ainsi, selon une étude récente de Greenpeace, un Japon sans nucléaire en 2012 pourrait d’ici 2020 produire 43 % de son électricité à partir des énergies renouvelables, et réduire de 25 % ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990, respectant ainsi ses objectifs internationaux.

    La suite sur sortirdunucléaire.org


     

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  • Les enseignements de Fukushima bloqués à nos frontières, comme le nuage de Tchernobyl .

    Comuniqué de la FNE


    Fukushima un an déjà ! Au-delà de la dramatique catastrophe naturelle et de ses 20.000 morts que FNE ne veut pas oublier, il y a la réalité quotidienne du Japon d'aujourd'hui et le questionnement sur l'avenir, lesquels ne sont pas liés au tsunami, mais à la catastrophe nucléaire. Les répercussions en Europe ne se sont pas fait attendre à l’exception de la France qui allonge indéfiniment la durée de ses centrales en ignorant superbement le fait qu’elle est la dernière nation parmi les quatre les plus nucléarisées au monde à n’avoir jamais encore connu d’accident majeur. 


    La réalité quotidienne au Japon nécessite d'infinies précautions pour savoir si les aliments sont contaminés, combien de temps peut-on laisser les enfants jouer dehors... Pour ceux qui ont été évacués et qui sont encore hébergés provisoirement, la question de l'avenir est lancinante. Faut-il retourner sur place si on nous le propose ? Que fait-on si on ne nous propose rien ? Sera-t-on un jour indemnisé ou aidé ? La région de Fukushima sera-t-elle un jour habitable ?

    Quant au gouvernement japonais, il fait face à une situation inédite. Il ne reste plus que 2 réacteurs sur 54 en fonctionnement au Japon. Et il ne semble pas que les autorités locales soient prêtes à accepter la remise en route des réacteurs arrêtés. Le Japon semble sortir du nucléaire sans le dire et dans les pires conditions.

    Les retombées en Europe

    En Europe, l'Allemagne et l'Italie ont fait un choix clair : en sortir définitivement. D'autres, comme la Suède, la Belgique et l'Espagne ont encore les choix devant eux. L'âge moyen de leurs réacteurs est de l’ordre de 30 ans et ils n'ont aucun projet en construction, ni en projet. L'Espagne vient de prolonger de 5 ans la durée de vie de son plus vieux réacteur qui a déjà dépassé 40 ans.

    Seule la France, avec la Grande Bretagne où EDF est aussi à la manœuvre, a fait le choix inverse : poursuivre activement dans le nucléaire, ne fermer aucun réacteur et en programmer d'autres, y compris en front de mer exposé aux tsunamis.

    fukushima_daiichi_cp_actu.jpgUne industrie qui fonctionne sans assurance

    La politique française d'économie consiste à « tirer » le plus possible la durée de vie des réacteurs nucléaires déjà bien amortis. C'est un pari dangereux. Si la sortie n'est pas rapidement programmée, la politique énergétique vigoureusement modifiée, le nucléaire faussement « pas cher », les français risquent d'avoir à le payer « très cher ». Rappelons que les compagnies d’assurance se refusent à assurer un risque considéré comme trop important…

    La France joue à la roulette russe

    On entend de plus en plus souvent dire, par les tenants du nucléaire, qu'un accident tous les 10 ans ou tous les 20 ans serait acceptable tant sont grands « les bénéfices du nucléaire ». Les 4 pays ayant le plus grand nombre de réacteurs, et donc le plus de risques statistiques, sont les USA, le Japon, la Russie et la France.

    Pour Maryse Arditi, pilote du réseau énergie : « Un accident majeur a eu lieu aux USA en Russie et au Japon. La France a surement les meilleurs ingénieurs du Monde mais elle pourrait bien être la suivante sur la liste. La fréquence des accidents nucléaires est 200 fois plus importante que celle prévue dans les années 70, au même moment où fut forgé le mythe d’un nucléaire sûr ».

    Pour Bruno Genty, président de FNE : « la question ne peut plus être « faut-il sortir du nucléaire ?» mais « comment, quand et par quels moyens? ». Nous en sommes comptables, non seulement vis-à-vis des générations futures mais dès aujourd’hui vis-à-vis de tous les autres peuples de la planète qui n’ont pas fait nos choix »


  • Fukushima : un tsunami et des erreurs humaines

    La catastrophe de Fukushima est de manière évidente la conséquence d'un tremblement de terre et du tsunami qui a suivi.

     

    Un rapport d'experts japonais mandatés par le gouvernement  a été publié  le 26 décembre dans une version intermédiaire. Ce rapport met en lumière les erreurs humaines qui ont fait de cette phénomène  naturel une catastrophe écologique.

    Soulignons d'abord que la première erreur est d'avoir construit une centrale nucléaire, surtout dans un environnement humain si dense.

  • Accident nucléaire et protection des populations

    L'accident de Fukushima est une triste représentation en grandeur nature des conséquences d'un accident nucléaire.

    Un récent rapport laisse entendre que le tsunami ne serait pas la cause essentielle des destructions des centrales. Le tremblement de terre en lui-même aurait endommagé gravement les installations. Pourtant celles-ci étaient construites selon des normes qui devaient les mettre à l'abri de cet événement habituel dans cette zone géographique.

     

    En ce qui concerne la pollution radioactive, des cartes précises sont disponibles. Elles concernent le césium, qui par sa demi-vie moyenne est un marqueur couramment utilisé. Les autres radio-éléments, dont l'iode ont suivi un chemin identique, poussés par les vents dominants.

    Voici une carte récente :

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    Sans entrer dans les détails techniques, il est évident à la lecture de la carte qu'une zone de 60 Km de rayon est très majoritairement polluée et qu'au-delà de 160 Km il existe de vastes territoires atteints.

     

    Il faut mettre ce constat en face des mesures prises dans notre pays. Autour de Chooz, comme autour des autres centrales françaises, de l'iode est distribué aux populations. Il doit être utilisé en cas d'accident nucléaire. Ceci concerne un périmètre de 10 Km autour des centrales. Ce chiffre est totalement ridicule, et il ne serait pas possible de prendre des mesures assez rapidement pour protéger les populations à 50 , 100 ou 150 Km d'une centrale.

    Bien entendu l'iode stable peut protéger d'une contamination par de l'iode radioactif, mais n'a aucun effet sur le césium et tous les autres éléments qui pourraient s'échapper.

    Cette protection limitée à 10 Km est donc totalement illusoire, ce chiffre a été retenu sur des critères "psychologiques" . Il fallait tenter de rassurer les habitants les plus proches (on fait tout ce qu'il faut pour vous protéger) sans inquiéter les populations qui vivent à une distance supérieure. Comme Nogent est à 150 Km de Paris, on a une idée de la difficulté qu'il y aurait à mettre en place une distribution d'iode dans la capitale.

    Autant ne rien faire en espérant pour les responsables de la sécurité qu'une catastrophe n'arrive pas tant qu'ils sont en fonction.

     

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  • Fukushima: la plus grosse pollution maritime radioactive de tous les temps

    C'est par ce titre que "La tribune de Genève " annonce la publication des chiffres des rejets qui ont suivi la catastrophe de Fukushima.

     

    Cette pollution rejetée à la mer est le double de celle annoncée en juillet par la même agence, l’Institut français de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).

    Elle représente surtout 20 fois ce qu'avait annoncé Tepco, l'entreprise japonaise qui gère les centrales atomiques en cause.

    De 1 à 20 l'erreur est colossale, et cela prouve que Tepco ne maîtrise pas son sujet ou ment sans vergogne. Il est tout à fait possible que ce soit les deux à la fois.

    Les rejets de césium 137 sont donc maintenant estimés à 27 millions de milliards de becquerels.

    Cet énorme chiffre doit cependant être pris avec prudence : il ne mesure que le nombre de désintégrations d'atomes par seconde. Un peu comme si, en cas de pluie, on comptait les gouttes d'eau qui tombent. Les dégâts d'un orage sont liés à d'autres facteurs : la nature du sol, la zone habitée ou non, l'état des infrastructures,etc. De même pour une pollution radioactive, les conséquences dépendent de beaucoup de facteurs : type de radioactivité, dilution de la source initiale, présence humaine ou animale, etc.

     

     

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    Toujours est-il que des milliards d'éléments radioactifs ont été déversés dans les océans, sans aucun contrôle et sans savoir leur devenir. Dans la panique des premiers jours, tout était préférable à une fusion du coeur de la centrale. Mais c'est justement pour ne pas arriver à cette extrémité que nous opposons depuis toujours au nucléaire. Répétons qu'un accident nucléaire n'est pas seulement possible, il est certain. Et plus le nombre de centrales augmente, plus le nombre d'années d'activité grandit et plus un accident risque de se reproduire. C'est un fait mathématique.

    Ce fait est vérifié pour toute activité, à conditions de fonctionnement stables, que ce soit un accident d'avion, une intoxication alimentaire collective ou être le gagnant du Loto.

    Mais dans le cas d'un accident nucléaire les conséquences sont telles qu'il est criminel de jouer avec la vie des populations.

  • Visitez Chooz, si vous avez le bon profil .

    Le tourisme industriel est un secteur en plein essort.

     

    Les sites industriels attirent de nombreux visiteurs, et en profitent pour faire la promotion de leur activité.

    Ainsi les centrales nucléaires, dont celles de Chooz, organisent de telles manifestations où l'information est à sens unique.

     

    Edf  met sur pied une journée de l'industrie électrique en septembre, voici sa présentation sur son site :

    Les 17 et 18 septembre 2011, EDF lance les premières Journées de l’industrie électrique EDF et vous accueille sur ses sites de production.

    Accéder à une centrale vous permettra de découvrir ce qui se passe de l’autre côté de vos prises électriques : Comment est produite l’électricité ? Quels sont les métiers qui y concourent ? Quelles sont les exigences de sûreté ?

    chooz11.jpgVous aurez l’occasion de découvrir les types de production les plus importants en France : le nucléaire, le thermique à flamme, l’hydraulique ainsi que des sites éolien, photovoltaïque et un site de recherche et développement d'EDF.

    Bien entendu, une centrale de production électrique n’est pas un lieu comme les autres. Des protocoles de sécurité très stricts s’y appliquent, d’autant plus que la plupart des sites que vous visiterez seront en fonctionnement lors de votre passage. Pour vous accueillir, EDF va vous ouvrir une partie de ses installations, sans nuire à sa priorité industrielle : la sécurité.

     

    Parmi les sites proposés, une vingtaine de centrales nucléaires et deux sites consacrés aux "énergies nouvelles". Pour EDF, le vent cela vient juste de sortir, et le soleil est né il y a peu de temps. Cette dénomination, et le peu de sites proposés, montrent bien le peu d'intérêt d'EDF pour ces énergies alternatives.

    Comme l'indique le site EDF, il faudra s'inscrire au préalable, ce qui permettra d'écarter les trublions éventuels.

    Cette mésaventure vient d'arriver aux écolos belges, qui tiennent leur université d'été de l'autre côté de la frontière, à quelques kilomètres de la centrale. Voici ce que nous apprend le site de la radio télévision belge :

    La traditionnelle "université d'été" à la sauce verte propose une cinquantaine de formations et activités de toutes natures touchant à des sujets aussi divers que la Chine, les agrocarburants, le nucléaire, l'édition de tracts, l'apprentissage de la négociation, la photographie lente, la cueillette des champignons, la philosophie... et même le football.

    Le domaine de Massembre qui accueille ces Rencontres est assez curieusement situé à quelques kilomètres de la centrale nucléaire de Chooz (France), dont on peut apercevoir le panache de fumée blanche. Qui plus est, une trentaine de participants iront la visiter lundi après-midi.

    "Mieux vaut connaître ce que l'on critique", commente-t-on chez Ecolo. 

    Mais les responsables français de la centrale ont écarté trois candidats à la visite pour raison de sécurité, a indiqué la co-présidente du parti, Sarah Turine. L'un d'eux serait un militant de Greenpeace.


    Edf aurait-elle accès à des fichiers policiers ?

  • EPR de Flamanville : le gouffre financier se creuse de plus belle

     

    Communiqué du réseau"Sortir du nucléaire"

     

     

    Nouveaux records battus pour l'EPR de Flamanville : mercredi 20 juillet, EDF a annoncé que le réacteur n’entrerait en service qu’en 2016 (au lieu de 2014), et que le coût du chantier s'élevait désormais à 6 milliards d'euros, soit le double du prix originellement annoncé. Pour justifier ce surcoût, EDF prétend que ce réacteur est le premier modèle du genre. C’est oublier un peu vite que Flamanville 3 a été précédé de l’EPR d’Olkiluoto, qui cumule d’ailleurs 3 ans ½ de retard et dont les coûts ont bondi jusqu’à 5,7 milliards d’euros, aux frais du contribuable français .

    Déjà, en 2010, l'Agence de l’Energie Nucléaire de l’OCDE estimait que le coût du MWh EPR pouvait atteindre près de 75 € , bien au-delà des 42 € obtenus de haute lutte par Henri Proglio pour la revente du MWh nucléaire. Avec ces nouveaux surcoûts, et alors même que les résultats des stress tests, encore inconnus, pourraient entraîner des exigences supplémentaires, le coût du kWh pourrait atteindre de nouveaux sommets. Que justifie l'entêtement de la France à continuer à alimenter un tel gouffre financier, alors même qu'elle se vante de produire l'électricité la moins chère d'Europe ?

     

    EPR1.jpgLe Réseau "Sortir du nucléaire" rappelle également que si l'EPR n'est décidément pas un réacteur "low-cost", il n'est pas plus sûr pour autant. En effet, les risques liés à ce réacteur sont légion : risque d'explosion d'hydrogène, vulnérabilité à un crash d'avion de ligne (type 11 Septembre), défaut du système de contrôle-commande souligné par trois autorités de sûreté, choix d'un mode de pilotage pouvant conduire à l'emballement du réacteur ... Par ailleurs, sa dangerosité sera renforcée par un approvisionnement en MOX, combustible particulièrement toxique à base de plutonium.

     

    En 2007, il avait déjà été prouvé que la fourniture en électricité du Grand Ouest aurait été bien mieux assurée si les 3,3 milliards d'euros que l'EPR était alors censé coûter avaient été consacrés aux alternatives énergétiques . Ne gaspillons plus de temps et d'énergie pour ce projet aussi dispendieux que dangereux, et commençons dès maintenant à tourner la page du nucléaire en stoppant l'EPR !