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austérité - Page 2

  • Grèce : jusqu'au bout de la logique libérale

    En Grèce, pays déjà à genoux, l'Europe et le FMI impose encore plus de sacrifices pour la population, en particulier pour les plus démunis.

    austerite.jpgIls veulent les voir écrasés, anéantis par toutes les mesures dictées. Et tout cela serait pour leur plus grand bien, évidemment.

    Les notions de droits de l'Homme et de solidarité semblent avoir disparu dans les décisions des instances européennes et mondiales. Il est bien clair qu'en dernier choix, c'est la finance qui reste la priorité pour nos libéraux. Si on en doutait encore, la preuve en est faite.



     

    Communiqué commun
    L’Association européenne pour la défense des droits de l’Homme (AEDH), la Ligue hellénique des droits de l’Homme (HLHR), la Ligue française des droits de l’Homme (LDH) considèrent que les plans d’austérités imposés à la Grèce conduisent à une situation sociale dramatique et suicidaire


    Plus de réformes, plus d’économie, plus de rigueur. Surtout plus de rigueur. Ainsi peut-on résumer le message envoyé à la Grèce par l’Union européenne, la Banque centrale et le FMI. Pour se voir octroyer une aide de 130 milliards d’euros, le gouvernement grec est sommé, brutalement, de mettre de l’ordre chez lui, à trois niveaux. D’abord, en faisant en sorte que le parlement grec approuve sans discussion un nouveau plan de rigueur ; ensuite, en dégageant les voies et moyens d’une économie supplémentaire de 325 millions d’euros, soit un sérieux tour de vis supplémentaire pour l’économie grecque, déjà lourdement pressurée ; enfin, en obtenant des partis au pouvoir l’engagement formel de mettre en œuvre les réformes prévues, quels que soient les résultats des élections législatives à venir.

    Cette course folle vers un « toujours plus » d’austérité ne peut qu’exacerber une dynamique de 11-09-09-austerite_72rvb.jpg?w=450récession économique et sociale, dans un contexte déjà fortement dégradé au plan des conditions de vie des grecs.

    Aucun hasard, donc à ce que cette politique chemine de concert avec une obligation « d’abstinence critique » et s’accompagne du vœu de remplacer « le gouvernement des hommes par l’administration des choses ». Avec ces nouvelles conditionnalités, c’est l’avenir d’un peuple et d’une nation qu’on condamne au sous développement. Au-delà, c’est l’Union européenne qu’on fragilise gravement, c’est la démocratie européenne qui est mise en cause.

    Pour l’AEDH, la HLHR et la LDH, les solutions à la crise systémique qui frappe entre autres la zone euro ne sauraient se réduire à une cure d’austérité faisant fi des droits économiques et sociaux, des libertés démocratiques, entre autres le droit des peuples à élire leurs représentants et à déterminer librement leurs orientations politiques. De ce point de vue, le sommet de Bruxelles, qui fait de la croissance et des solidarités des non sujets, n’est pas que décevant mais profondément inquiétant. Loin de constituer un encouragement, le signe positif d’une Europe attentive à l’urgence sociale et aux conditions d’un développement solidaire et durable, il risque de creuser davantage l’écart qui va croissant entre les peuples et l’idée même de construction européenne.

    Nous appelons à un sursaut des institutions européennes face à ces politiques qui ne conduisent qu’à une impasse sociale et économique, qui remettent en cause les droits sociaux légitimes de la population grecque, et au-delà de l’ensemble des résidents de l’Union européenne qui sont ou seront touchés par ces politiques d’austérité suicidaires.

  • Communiqué des organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA face au plan d'austérité



    Les organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA, dénoncent fermement les plans d’austérité et de rigueur décidés et imposés par le gouvernement.

    L’austérité en France et en Europe n’est pas la solution à la crise. Au contraire, elle risque d’entraînerimages?q=tbn:ANd9GcQjm5DuT8uRBnhUjsk6swmSXfJrg_us0pFpzB0X463ZXYZh284X la récession.

    Le gouvernement décide de mesures dans le domaine social sans rencontrer ni entendre les organisations syndicales. Il fait porter les efforts sur les salariés, ce qui creuse les inégalités et plonge des milliers de familles dans les difficultés sociales

    Après la taxe sur les complémentaires, les déremboursements, l’instauration de forfaits et franchises, les ponctions sur le budget de l’assurance maladie, la diminution des prestations sociales, le gouvernement s’en prend aux salariés malades, potentiellement « fraudeurs » et « responsables des déficits publics », en instaurant un jour de carence de plus dans le privé et un dans la Fonction publique et en tentant d’opposer les uns aux autres.

    Les organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA décident d’agir ensemble pour s’opposer à ces mesures et obtenir d’autres solutions. Avec un appel commun, elles s’adresseront aux salariés pour interpeller le gouvernement, les élus et les responsables d’entreprises dans la période du 1er au 15 décembre. Dans ce cadre, le 13 décembre sera un temps fort de mobilisations interprofessionnelles, notamment avec des rassemblements.

    Les organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA, se retrouveront rapidement après le 15 décembre, afin d’en tirer le bilan et d’envisager, ensemble, de nouvelles initiatives en janvier.

     

  • Austerité

    Le gouvernement prépare un plan d'austérité pour les 3 ans à venir.

    François Fillon annonce un gel des dépenses de l'Etat, c'est à dire une diminution des dépenses compte tenu de l'inflation.

    "Le Parisien" écrit :

    Le gel strict signifie donc que désormais le "pouvoir d'achat" réel de l'Etat sera réduit en proportion de l'inflation chaque année. Selon le calcul de l'AFP, si l'inflation est en 2011 identique à 2010 - soit 1,2% en prévision-, l'économie serait de 2,5 milliards d'euros.
    Pour y parvenir, le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite sera poursuivi et les dépenses de fonctionnement de l'Etat amputées de 10% en trois ans avec une baisse de 5% dès 2011.
    Les opérateurs de l'Etat - à l'instar de Météo France - devront aussi respecter cet "effort de productivité".
    Les dépenses d'intervention qui désignent notamment des aides à l'emploi (contrats aidés...) et des aides sociales (aide au logement, allocation adulte handicapé...) seront également remises à plat.

    Il s'agit bien d'un plan de rigueur, même si le mot est tabou, et tous les Français, y compris ceux qui ont déjà de grosses difficultés pour vivre au quotidien, vont souffrir.

     

    Benoit Hamon, porte-parole du PS, condamne ce coup de bambou :

    FillonRigueur.gifLe porte-parole du , Benoît Hamon, a réagi jeudi à l'annonce du gel des dépenses publiques pour les trois prochaines années en estimant que c'est un "vrai coup de bambou" qui tombe sur les Français", un "plan de rigueur sans précédent qui va durer plusieurs années".
    "C'est un vrai coup de bambou qui tombe sur les Français et qui, hélas, était prévisible", a affirmé à l'AFP M. Hamon.

    Cela "confirme", selon lui, "la duplicité du qui a tout fait pour expliquer que ce plan de rigueur n'en était pas un. C'est un plan de rigueur, un plan d'austérité, d'une sévérité sans précédent, qui va durer plusieurs années".

    "La situation des Français sur le plan de l', des salaires, du pouvoir d'achat va se dégrader considérablement", prévoit-il.
    Le porte-parole rappelle que pendant la campagne des régionales le PS "avait annoncé un coup de bambou après les élections", et "on avait eu droit à des déclarations outrées" notamment du Premier ministre François Fillon "sur le registre +les socialistes dramatisent délibérément la situation, et aucun coup de bambou n'est prévu+".
    Selon M. Hamon, "on a la démonstration - s'il en fallait une - de la duplicité totale du gouvernement qui prépare ce plan de rigueur depuis plusieurs mois".
    Ce gel des dépenses publiques "ça veut dire moins d'argent pour l'école, pour la sécurité, la solidarité, l'emploi", a déploré de son côté l'ancien ministre PS de l'Economie Michel Sapin, dans un message audio posté sur le site du parti.


     

    Dans le même temps, le parlement français vote le plan d'aide à la Grèce qui comporte en contrepartie un sérieux coup de bambou pour la population du pays.

    Et là, les députés PS votent ce plan avec les députés UMP.

    _100505-grece.jpgFrançois Hollande déclare :

    "Je ne soutiens pas le gouvernement, je soutiens la Grèce et je soutiens l'euro. Nous ne sommes pas là dans un débat droite-gauche, nous sommes là dans un débat européen et un débat de principe".

    Ce qui lui vaut les compliments du porte-parole de l'UMP :

    « Je tiens à rendre hommage à François Hollande, je sais que ça n’a pas été facile dans sa famille politique, mais il a su adopter une positon courageuse », a lancé Frédéric Lefebvre devant la caméra de Public Sénat.


    On peut supposer que les salariés, retraités et consommateurs grecs seront heureux d'apprendre la différence entre un plan d'austérité et un soutien de principe à leur pays et à l'euro. Il n'est pas certain qu'ils comprennent bien la nuance, ni que le PS puisse expliquer facilement son grand écart entre Paris et Athènes.