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  • EPR de Flamanville : une scandaleuse autorisation d’exploitation accordée à EDF

    Communiqué du réseau "Sortir du nucléaire" le 9 septembre 2021

    Par un arrêté du 30 août 2021, EDF a été autorisée à exploiter l’EPR de Flamanville, aux termes d’une procédure de consultation extrêmement contestable. Alors même que le réacteur est toujours affecté de nombreuses malfaçons, EDF poursuit sa marche forcée pour préparer son démarrage coûte que coûte. Nous dénonçons fermement cette irresponsable fuite en avant.

    Persistant à vouloir démarrer l’EPR de Flamanville fin 2022 malgré les problèmes non résolus qui l’affectent, EDF a déposé en mars 2021 son dossier de demande d’autorisation d’exploitation [1]. Censé démontrer la pertinence du projet d’un point de vue énergétique, celui-ci a été mis en consultation par le gouvernement dans le cadre de la procédure d’instruction. Ne dérogeant pas à la coutume, cette consultationa eu lieu en plein été et sur deux semaines seulement.

    D’une indigence choquante (18 pages seulement !), ce dossier mêlait informations datées, mensonges par omission et déclarations fausses. Ainsi, censée démontrer sa capacité technique, EDF mettait fièrement en avant un plan de recrutement mené entre 2008 et 2012 (!) ; mais elle faisait l’impasse sur les malfaçons répétées sur le chantier et sur le problème de perte de compétence - pourtant de notoriété publique - qui affecte toute la filière nucléaire. Le chapitre "Performances en matière de sûreté nucléaire" taisait bien sûr les multiples défauts du réacteur, qu’il s’agisse des soudures ou de la fragilité de sa cuve. Censée apporter la preuve de "l’efficacité énergétique de l’installation, comparée aux meilleures techniques disponibles à un coût économique acceptable", EDF esquivait toute comparaison de l’EPR avec les énergies renouvelables, qui aurait forcément été défavorable. En outre, elle le présentait abusivement comme une tête de série pour expliquer ses surcoûts. Elle omettait également de mentionner l’évaluation effectuée par la Cour des comptes en 2020 chiffrant la construction à 19,1 milliards d’euros.

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