Industriels de la pêche et entreprises clientes doivent revoir leurs pratiques
La faune de l’Antarctique ne doit pas être en concurrence directe avec une industrie dont le principal but est de vendre des compléments alimentaires hors de prix à l’autre bout du monde. L’industrie de la pêche au krill se rend dans l’un des derniers espaces quasi vierges de notre planète et y livre une bataille féroce contre les manchots et les baleines dans le but de capturer une espèce absolument clé pour tout l’écosystème de l’Antarctique.
L’industrie de la pêche au krill doit cesser immédiatement de pêcher dans les zones qui font l’objet d’une proposition pour être classées en réserve marine. Les entreprises qui achètent des produits dérivés du krill
Un réseau d’aires marines pour sanctuariser la région
Grâce aux analyses tirées des plongées d’exploration du plancher océanique lors de nos recherches scientifiques, nous avons renforcé les preuves de la vulnérabilité des fonds marins dans cette région, et l’urgence de les protéger en créant un réseau de réserves marines. Une étape clé serait la création du plus grand sanctuaire marin du monde, qui s’étendrait sur 1,8 million de km2 en mer de Weddell. En octobre prochain, la Commission pour la conservation de la faune et la flore marines de l’Antarctique (CCAMLR) doit se réunir pour examiner cette proposition. Après la création du sanctuaire en mer de Ross l’an dernier, il est urgent d’élargir la sanctuarisation de l’océan Antarctique. Déjà plus d’un million de personnes dont 100 000 en France sont mobilisées dans le monde pour soutenir cette proposition.
Le manchot Adélie, l’une des nombreuses espèces de l’Antarctique qui se nourrit de krill. © Christian Åslund / Greenpeace