Les autorités ont arraisonné l’Arctic Sunrise et arrêté les 35 personnes qui se trouvaient à son bord. Le bateau a été remorqué vers la côte. Truls Gulowsen de Greenpeace Norvège a dénoncé cet acte illégal et disproportionné : « Les protestations en mer sont un droit internationalement reconnu qui se fonde sur la liberté de naviguer. Nous protestons contre les forages pétroliers dans l’Arctique, une région dans laquelle notre droit de manifester est protégé par le droit international. » Si les militants ont été relâchés au bout de quelques jours, cette action n’est qu’une étape dans le cadre d’une campagne pour dénoncer les licences d’exploitation pétrolière et gazière qu’octroie le gouvernement norvégien, en contradiction totale avec l’Accord de Paris et l’obligation inscrite dans la Constitution norvégienne de protéger les générations futures.
Une plainte inédite
Cette protestation pacifique n’est que la partie la plus visible du combat pour la préservation de l’Arctique. C’est sans doute dans un tribunal d’Oslo que se décidera si Statoil peut extraire du pétrole dans cette région fragile. Greenpeace Nordic et l’organisation de jeunesse Nature & Youth ont porté plainte contre le gouvernement norvégien, qui contrevient à sa propre Constitution qui précise que chaque personne a droit à un environnement et un climat sains. La manne pétrolière et gazière est en outre de plus en plus contestée par l’opinion publique norvégienne. Rappelons que pour que le réchauffement climatique se maintienne sous la barre des 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle, il faut empêcher de brûler les réserves de combustibles fossiles et les laisser dans le sol. Il y a donc urgence à agir, comme l’a rappelé récemment le climatologue Jean Jouzel alors que les engagements pris dans le cadre de l’Accord de Paris sont loin d’être à la hauteur des enjeux actuels.
Commentaires
D'ici peut d'années, les chaleurs seront insupportables en France, et dans probablement dans tous les pays du Monde, pour toutes les catégories de personnes. Ce sera dur pour les personnes âgées, pour les femmes enceintes, pour les bébés. Les incendies vont se multiplier surtout dans le sud de notre pays. La perspective de désert pourrait devenir réalité concrète. Des déplacements d'animaux, de micro-organismes (levures, microbes, virus) risquent de perturber gravement notre vie. La mer va envahir des surfaces importantes de nos côtes. Des migrations, qu'on le veuille ou non car rien ne pourra arrêter des vagues d'hommes et de femmes, venant des pays chauds, vont bousculer l'organisation de notre société.
Je n'ose pas aller plus loin dans l'énumération des "changements" qui vont s'imposer à nous.
Jean JOUZEL préside des instances spécialistes de ces futures évolutions. Il ne reste, laisse-t-il entendre, que trois ans pour enrayer le processus de remplissage en gaz à effet de serre (co2, CH4, complexes azotés...) de notre couche atmosphérique.
Trois ans, c'est extrêmement court.
Allez les jeunes, acteurs potentiels, présidence de la République, Assemblée Nationale, grandes régions, collectivités locales de tous niveaux, universités, associations, entreprises et vos organisations consulaires, au boulot ! Tout de suite ! Ne perdez plus une année !
Sinon...
Daniel