Réunie en congrès à Grenoble, la Ligue des Droits de l'Homme a adopté 3 résolutions :
- Vive la démocratie ! – La démocratie est l’avenir du monde, à condition que le monde s’en occupe. Car les droits, les libertés, la fraternité et le bien-être, s’ils sont rendus possible par la démocratie en sont aussi la condition et l’horizon, un objectif qui doit sans cesse être réaffirmé.
- La lutte contre le racisme ne se divise pas – La LDH réaffirme son engagement dans la lutte contre le racisme sous toutes ses formes et appelle les organisations et personnes, à se rassembler pour mieux organiser un combat nécessairement commun.
- Législatives 2017, voter pour les droits et les libertés – La protection des libertés individuelles et collectives est un impératif démocratique. Nous appelons donc les électrices et les électeurs à se déterminer. Ils, elles, détiennent le pouvoir de faire changer les choses et d’imposer leur volonté d’une société plus libre, plus égale, et plus fraternelle.
Le rapport moral, le rapport d’activité et le rapport financier ont été adoptés par une forte majorité des délégué-e-s des sections.
A l’issue du congrès, le Comité central renouvelé a élu le Bureau national. Malik Salemkour a été élu président de la LDH. Maryse Artiguelong, Françoise Castex et Dominique Noguères sont vice-présidentes.
Voici des extraits d'une déclaration du nouveau président au journal "La Croix".
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L’état d’urgence, et sa prolongation, semble toutefois plébiscité par la population. N’êtes-vous pas très peu audible sur ce sujet ?
M. S. : C’est vrai. L’état de droit recule sans que l’opinion s’en émeuve. Par méconnaissance, selon moi. En ces temps de menace terroriste maximale, les contrôles renforcés sont évidemment légitimes, mais dans le cadre du droit commun. Nous disposons de tous les outils pour le faire et c’est sans doute ce que nous peinons à bien faire comprendre à nos concitoyens. Outre qu’ils sont très contestables sur le plan des principes, les outils mis à disposition dans le cadre de l’état d’urgence se sont par ailleurs montrés d’une utilité réduite pour démanteler les réseaux terroristes.
Quelles seront vos autres priorités à la tête de la LDH ?
M. S. : La lutte contre le racisme sera notre second grand combat. Il faut dépasser les divisions actuelles du mouvement antiraciste et rassembler toutes les organisations œuvrant en la matière. Ces dernières années, certaines d’entre elles se sont enfermées dans une approche communautariste, au risque d’oublier la dimension universaliste de ce combat. Les noirs, les juifs, les musulmans, les Roms n’ont pas à être défendus par les leurs, mais bien par nous tous. Au nom de la fraternité.