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Fukushima : le coût de la décontamination multiplié par deux

Les plus récentes estimations du coût des dégâts liés à la catastrophe de Fukushima multiplient par deux celles présentées jusqu'à présent. Il faudra trouver 21.500 milliards de yens (177 milliards d'euros) pour démanteler la centrale, dédommager les riverains et remettre en état les zones contaminées. Le groupe Tepco qui est le propriétaire de la centrale est en faillite virtuelle, ne pouvant trouver une telle somme. Selon le principe "trop gros pour être en faillite" (Too big to fail en anglais), c'est l'état japonais, et à travers lui les consommateurs et les contribuables, qui assure les financements nécessaires. Tepco devrait, quant à lui, rembourser l'état plus tard ... (ou jamais)

Ces estimations ne sont que provisoires, et pourraient encore être réévaluée dans l'avenir Le ministère japonais de l'industrie estime qu'il faudra  30 à 40 ans pour récupérer le combustible fondu dans trois unités et dépolluer les lieux. De nombreuses difficultés pourraient être mises en évidence dans ce délai très long, entrainant un nouveau surcoût.

Voici des extraits d'un article de la Tribune de Genève sur ce sujet :

(...)

 

En 2013, le ministre du Commerce avait estimé à 11'000 milliards le coût de la catastrophe, dont 5400 d'indemnisations, 2500 pour la décontamination, 1100 pour la construction d'un lieu de stockage des sols contaminés et 2000 milliards pour le démantèlement de la centrale.

L'indemnisation des victimes est désormais estimée à 8000 milliards, tandis que la décontamination nécessiterait 4000 à 5000 milliards. Le budget du démantèlement subit une hausse du même ordre.

Selon plusieurs sources proches du dossier citées par le Nikkei, une partie de cette augmentation sera reportée sur les coûts de l'électricité. Le ministère japonais du Commerce n'a pas fourni de commentaire.

Le 11 mars 2011, un violent séisme de magnitude 9 puis un tsunami dévastateur ont abouti à l'accident de la centrale de Fukushima Daiichi, la pire catastrophe nucléaire depuis celle de Tchernobyl en 1986.

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L'explosion de la centrale de Fukushima en mars 2011

 

Commentaires

  • Ne connaissant que peu de choses sur ce vaste sujet, je ne peux écrire qu'un vague ressenti. En tant que citoyen, j'ose l'émettre.

    Les sommes folles pour créer deux sarcophages, l'un dans l'urgence, l'autre qui recouvre le premier mieux étudié pour durer 100 ans, à Tchernobyl, celles englouties aujourd'hui à Fukushima, montrent avec force l'absurdité de ne pas commencer, quand il est encore temps, le démantèlement des centrales à risques.

    Notre pays s'engage, au contraire, à recourir toujours plus à l'utilisation de l'électricité. Les besoins des industriels, des TGV, des tramways en grandes villes, des voitures électriques nouvelles, des foyers, semblent en augmentation rapide.

    Où trouver cette électricité ? Le plus facile, c'est le nucléaire car nos ingénieurs ont une grande expérience reconnue et nos centrales sont là. Est-ce que les autres sources, celles qui sont renouvelables, peuvent couvrir ces besoins ? Je suis incapable de répondre à cette question. Apparemment, non. Tout est là. Cette incertitude est inquiétante.

    Daniel

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