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PS : la spirale infernale.

Après 2012, les  élections ont été une succession de catastrophes pour le PS.

Aux Européennes de mai 2014, le PS rassemble à peine 14 % des exprimés, loin derrière le FN et l'UMP.

Pour les municipales de la même année, le chiffrage en voix est plus difficile, mais le PS perd plus de 50 villes importantes. Dans la région, la conquête de Reims et de Charleville-Mézieres  par l'UMP est typique de ce basculement, sans parler de villes symboles pour les Ardennes comme Revin ou Vouziers.

Il faut ajouter à ce tableau la série d'élections partielles qui se sont déroulées ici ou là, avec des résultats presque toujours négatifs pour le PS.

A partir de là, on peut penser que les départementales de ce mois de mars vont constituer une nouvelle station du chemin de croix du PS. La situation politique nationale n'a pas évolué d'une manière significative, le jugement des électeurs sur le gouvernement apparaît toujours aussi sévère.

Le parti lui-même semble en crise, son aile gauche à la limite de la rupture et la masse condamnée à suivre la politique Valls-Macron faute d'alternative crédible.

Ce flottement se ressent sur terrain électoral, avec dans notre secteur une absence de candidat à Vouziers et à Attigny. Dans les élections précédentes, le PS avait souvent présenté des candidats dans les cantons non-gagnables, juste pour témoigner d'une présence.

Le résultat attendu de ces départementales est un basculement à droite, voire à l'extrême droite, de nombreux départements, sans espoir de conquête pour la gauche.

Et cela risque d'être pire aux élections régionales de décembre 2015. Du fait de la présence du PS à la tête de la quasi-totalité des Régions, la chute risque d'être encore plus dure.

Toutes ces échéances ne peuvent se résumer à une addition d'échecs pour le PS : Le socle même sur lequel la conquête du pouvoir national a été construite s'effondre.

Les Maires, Conseillers Généraux, Conseillers Régionaux constituaient les cadres du PS, maillons indispensables dans un parti moins "présidentiel" que l'UMP.

Ces défaites électorales et ces pertes d'élus qui en découlent sont beaucoup plus que des revers "normaux"pour un parti au pouvoir. Elles annoncent de grosses difficultés pour les années à venir et pour les échéances nationales qui pointent déjà leur nez à l’horizon.

 

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Dessin de Aurel pour "Le Monde"

Commentaires

  • L'auteur de cet article ignore que le PS tiendra un congrès les 5,6 et 7 juin prochain à Poitiers. Chaque adhérent vient de recevoir les contributions générales dans lesquelles il peut puiser de nombreux renseignements et se ressourcer en terme militant.
    Le travail de nos dirigeants en responsabilité n'apparaît pas évident dans l'opinion or les résultats pourraient être pires économiquement et socialement. Je ne reviens pas sur les résultats qu'auraient obtenus les dirigeants plus à gauche que ceux issus du PS. C'est étonnant que notre auteur ne parle pas d'eux, pourtant même faibles, ils existent encore. D'ailleurs je m'en réjouis car des alliances sont toujours envisageables. Et ce sera nécessaire et surtout impérieux car il est inenvisageable que la France bascule à l'extrême droite.
    Daniel

  • Ce qui se conçoit bien, s'énonce clairement.

    Je suis de Gauche donc prêt à entendre des arguments qui soient conformes aux valeurs que j'ai sincèrement et depuis longtemps défendues. Si " nos dirigeants aux responsabilités" ne sont pas capables de m'expliquer clairement leurs choix et de me convaincre qu'ils servent cet idéal auquel j'aspire; si leurs comportements m'apparaissent trop souvent en contradiction avec une éthique de Gauche dont j'ai longtemps pensé qu'elle devait-être irréprochable, si les déceptions l'emportent largement sur les espérances, C'EST QU'IL Y A UN PROBLÈME! Sauf à vivre sur une autre planète, ce constat est partagé par une large majorité de Français. Il faudra donc qu'elle le dise en votant FN?

  • N'étant carté à aucun parti n'empêche pas mon cœur de vibrer à gauche . Je suis atterré par le champs de ruines depuis bientôt 3 ans .Toutes les composantes de Gauche ( ce n'est pas un gros mot ? ) ont contribué au succès du candidat Hollande ,alors socialiste , à la présidentielle de 2012 .
    Je salue les propos clairs et nets de Michel . Ils sont un rayon de soleil dans le brouillard hollandais . Je suis étonné que la candidature d'un ouvrier , représentant le parti de gauche dans le canton voisin, interpelle un socialiste alors que dans son propre canton , le slogan lepéniste" UMPS " est en application .
    Voila le problème du PS , certains ne savent plus s'ils sont à droite ou à gauche .
    Un ministre socialiste affirmait à la télé que la lutte des classes était terminée . Il s'appelait Cahuzac .

  • Le PS est devenu un parti d'élus ou d'opportunistes espérant le devenir ! Il a perdu tout contact avec sa base électorale traditionnelle dont il ne représente plus les aspirations. Il en paie maintenant le prix, c'est dur pour lui, mais à terme ce sera peut-être salutaire pour la Gauche...

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