PS : la spirale infernale. (03/03/2015)

Après 2012, les  élections ont été une succession de catastrophes pour le PS.

Aux Européennes de mai 2014, le PS rassemble à peine 14 % des exprimés, loin derrière le FN et l'UMP.

Pour les municipales de la même année, le chiffrage en voix est plus difficile, mais le PS perd plus de 50 villes importantes. Dans la région, la conquête de Reims et de Charleville-Mézieres  par l'UMP est typique de ce basculement, sans parler de villes symboles pour les Ardennes comme Revin ou Vouziers.

Il faut ajouter à ce tableau la série d'élections partielles qui se sont déroulées ici ou là, avec des résultats presque toujours négatifs pour le PS.

A partir de là, on peut penser que les départementales de ce mois de mars vont constituer une nouvelle station du chemin de croix du PS. La situation politique nationale n'a pas évolué d'une manière significative, le jugement des électeurs sur le gouvernement apparaît toujours aussi sévère.

Le parti lui-même semble en crise, son aile gauche à la limite de la rupture et la masse condamnée à suivre la politique Valls-Macron faute d'alternative crédible.

Ce flottement se ressent sur terrain électoral, avec dans notre secteur une absence de candidat à Vouziers et à Attigny. Dans les élections précédentes, le PS avait souvent présenté des candidats dans les cantons non-gagnables, juste pour témoigner d'une présence.

Le résultat attendu de ces départementales est un basculement à droite, voire à l'extrême droite, de nombreux départements, sans espoir de conquête pour la gauche.

Et cela risque d'être pire aux élections régionales de décembre 2015. Du fait de la présence du PS à la tête de la quasi-totalité des Régions, la chute risque d'être encore plus dure.

Toutes ces échéances ne peuvent se résumer à une addition d'échecs pour le PS : Le socle même sur lequel la conquête du pouvoir national a été construite s'effondre.

Les Maires, Conseillers Généraux, Conseillers Régionaux constituaient les cadres du PS, maillons indispensables dans un parti moins "présidentiel" que l'UMP.

Ces défaites électorales et ces pertes d'élus qui en découlent sont beaucoup plus que des revers "normaux"pour un parti au pouvoir. Elles annoncent de grosses difficultés pour les années à venir et pour les échéances nationales qui pointent déjà leur nez à l’horizon.

 

PS-departementales-blog-1024x864.jpg

Dessin de Aurel pour "Le Monde"

22:05 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : ps, élection départementale | |  Facebook | |  Imprimer |