Extraits de l'article d'Amnesty International du 17 février
Selon des informations obtenues par Amnesty International, au moins 377 civils ont été tués à Homs ces derniers jours après que les forces de sécurité syriennes aient intensifié le pilonnage de quartiers civils dans la ville assiégée.Certaines informations ont également fait état de la mise en place d’un dispositif militaire de grande envergure dans la ville d’Hama, à 50 kilomètres au nord, mercredi 15 février.
Homs, ville assiégée
Depuis le 3 février, les forces de sécurité syriennes ont pilonné plusieurs zones à Homs et aux alentours, dans le but, affirment-elles, d’éradiquer les groupes de résistance armée qui y sont établis.
Les personnes tuées depuis le début de l’assaut visant Homs incluent 29 mineurs ; des centaines d'autres habitants ont été blessés. La nourriture ne parvient à la population qu’en quantité limitée et les blessés ne reçoivent pas de soins adaptés.
Il a été indiqué à Amnesty International que comme avec d’autres villes à travers la Syrie, les autorités ont limité les livraisons de carburant, peut-être dans le but de sanctionner la population.
Les soldats faisant défection sont de plus en plus nombreux à rejoindre l’Armée syrienne libre et d’autres groupes armés d’opposition, qui exerceraient un contrôle plus étendu sur al Rastan et d’autres zones. Des affrontements éclatent sporadiquement entre ces forces et les troupes syriennes qui encerclent Homs.
Dans d’autres zones de la ville, telles qu’al Inshaaat, l’armée a pris possession de logements vacants, qui servent de dortoirs pour les soldats, ainsi que de postes de tir pour des tireurs embusqués.
La situation humanitaire dans les bastions de l’opposition de la ville – notamment Bab Amr et al Khaldieh – serait terrible.