Le conseil de communauté de la 2C2a a voté son budget dans une ambiance particulièrement calme. Le président et les délégués sont également restés zen en étudiant le plan de financement de la zone de Vouziers, mais il semble évident que cette attitude ne pourra durer si les financeurs attendus ne s'engagent pas rapidement.
Le début de la séance a été consacré au vote des comptes administratifs et des budgets. Pas de points de désaccord pour ces deux moments importants de la vie d'une collectivité (votes unanimes).
On retiendra la satisfaction du président devant une progression des produits venant de l'exploitation du Parc Argonne Découverte (220.000 euros) et une situation globale qualifiée de saine.
A noter que les dotations de l'Etat diminuent pour le Département (moins 500.000 euros) car les critères retenus se basent sur la population. Les territoires ruraux sont donc pénalisés, et dans les Ardennes seul un dossier sur trois recevra une dotation de l'Etat.
La situation des finaces a permis de ne pas toucher aux taux d'imposition, même si les comparaisons sont difficiles avec les réformes des taxes (professionnelle en particulier).
A noter que le conseil a validé l'achat du local où siège l'administration de la 2C2A, rue du Chemin Salé. Le coût annuel de l'acquisition sera inférieur à celui de la location actuelle.
Différentes désignations ont eu lieu pour des représentants dans des organismes et associations.
Des emplois ont été créés, en particulier dans le domaine de l'environnement pour assurer le nouveau fonctionnement de la collecte des ordures ménagères.
Le contrat de ramassage pour Vouziers sera assuré par Copel quelques mois de plus (jusque fin octobre) le temps de recevoir le nouveau véhicule de 26 tonnes nécessaire à la collecte pour la ville.
Pour assurer la collecte incitative des conteneurs individuels vont être acquis après une procédure de marché public.
Les fouilles archéologiques à la zone de Vouziers coûteront décidément bien cher . Le deuxième lot a été attribué ,ce qui monte la somme globale à 700.000 euros . "Enorme" déclare le président, mais une seule réponse à l'appel d'offre et donc une situation de monopole qui se paye.
Le dernier point à l'ordre du jour est celui qui a fait le plus débattre. Il s'agissait de savoir si le président pouvait donner l'ordre de démarrage des travaux pour la zone d'activité de Vouziers, dès que les financements seront connus.
En effet le plan de financement est presque bouclé, il reste en attente les participations de la Région et du Département.
Pour la Région, la négociation est en cours, car son aide ne porte que sur la partie artisanat, elle ne subventionne pas ce qui concerne le commerce. 300.000 euros sont espérés de cette collectivité.
Pour le Département, rien n'est encore validé. 670.000 euros sont attendus, mais depuis un an à un an et demi, le président attend l'engagement ferme du Département. Francis Signoret a déclaré qu'il voulait rester zen ce soir face à cette longue attente. Françoise Cappelle a répondu que cette posture ne pourrait durer longtemps, et qu'un coup de gueule sera nécessaire si rien ne se passe.
Le Président était sur la même longueur d'ondes, en indiquant qu'il allait relancer le conseil général, et que si les Ardennes comportent la vallée de la Meuse, l'Argonne ardennaise en fait aussi partie.
F Couvoisier-Clément a rappelé que le secteur avait 6 représentants au Conseil Général, et qu'ils pouvaient demander un rendez-vous au président pour exiger une prise de position rapide.
Michel Colin , en charge du budget, a fait état de l'évolution de la position du Conseil Général : il devait au départ prendre à sa charge l'aménagement de la zone, puis uniquement aligner sa participation sur celle de l'Etat, et on attend maintenant qu'il se prononce sur une somme qui représente la moitié de l'engagement de L'Etat.
L'attitude du Conseil Général a donc fait l'unanimité contre elle, et il est à noter qu'aucun conseiller général n'était présent ce soir dans la salle de Le Chesne.
Le plan de la future zone : la batiment au centre dans la partie blanche est le magasin Leclerc actuel.
Commentaires
L'absence des conseillers généraux:
Cela est tout de même préoccupant!Que tous les conseillers généraux soient absents. Depuis des années ils ont été toujours peu nombreux à assister aux conseils de communauté.Messieurs Guérin et Vernel étaient les plus réguliers, J.Morlacchi, intermittent. Difficile dans ses conditions de mener des initiatives en faveur de dossiers où le conseil général est ou devrait s'engager plus résolument. Imaginez un instant qu'un industriel ait demandé à s'implanter rapidement!!Et bien, il serait depuis des mois sur la zone d'activités de Rethel ou de Douzy.Le niveau de patience des élus locaux est très élevé. Il ne faut pas brusquer le PRESIDENT HURE car il risquerait de se froisser et alors!!!!! Quant à l'aire d'accueil des gens du voyage, le Préfet déclarait le 16 décembre 2010 devant la commission départementale, sans être démenti, "qu'elle était en cours de réalisation".La voirie qui permettra d'accéder à cette aire n'est pas commencée!
Mme Dominique Arnoult, Conseillère générale du canton de Grandpré, était présente hier soir au Conseil de communauté.
Que la Conseillère Générale de Grandpré veuille bien nous excuser, nous n'avons pas pointé sa présence à ce conseil. Cela ne change pas grand'chose au manque de transmission entre la 2C2A et le Conseil Général des Ardennes.
Plusieurs responsables communautaires ont souligné leur déception face à l'attitude des élus départementaux. Soit parce qu'elle est nouvelle représentante, soit parce qu'elle n'avait pas d'arguments précis, Madame Arnould n'a pas amené de réponse aux questions soulevées et ne s'est pas positionnée en intermédiaire possible.
Cela ne change effectivement pas grand chose ... En trois ans de temps, je n'ai que très rarement vu nos Conseillers généraux participer aux Conseils ou aux Bureaux communautaires, à part Dominique Guérin comme Vice-président de la 2C2A, et je ne les ai jamais entendu se positionner clairement ou indiquer qu'il avait agi en faveur du territoire.