Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Déchets nucléaire : le recyclage en question

L'industrie nucléaire communique largement sur le recyclage des déchets nucléaires.

 

L'usine de La Hague est présentée comme un modèle dans ce domaine. Mais Greenpeace  a révélé l'envoi d'uranium appauvri vers la Russie pour le stocker. Cette information a obligé le gouvernement 184386286.jpgà demander un rapport sur la question du recyclage des déchets radioactifs.

Ce rapport montre que l'on est loin des chiffres annoncés par AREVA : le recyclage à 96 %, c'est du bluff!

Voici un extrait d'un article du Monde :

 

Officiellement, le retraitement permet de réutiliser presque tout le combustible usé, qui est considéré dans d'autres pays, comme la Suède, comme un déchet. Areva et d'EDF affirment en effet que 96 % de ces matières sont recyclables. En fait, indique le rapport, "le recyclage des matières issues du traitement des combustibles usés permet une économie d'uranium naturel estimée à 12 %". Cette part doit croître à partir de cette année pour passer à 17 %.

Querelle de chiffres

La question est très complexe. En poussant le calcul sur d'autres critères, les associations qui ont participé au groupe de travail, parmi lesquelles Greenpeace et France Nature Environnement (FNE), jugent que le taux de recyclage effectif n'est que de 3,9 %. A contrario, Areva indique au Monde que 50 % de l'uranium issu du retraitement est utilisé pour fabriquer un nouveau combustible. Au-delà de cette querelle de chiffres, Henri Revol, président du Haut Comité, résume : "Si l'on tient compte de ce qui est réellement utilisé, on ne recycle pas - et de loin - 96 % des combustibles usés."

Des statistiques rassemblées par le groupe de travail, il ressort qu'à partir de 2010 devront être entreposées chaque année 220 000 tonnes d'uranium appauvri (constitué lors de l'enrichissement de l'uranium), 120 tonnes de combustibles usés non retraités et 330 tonnes d'uranium issu du retraitement et non réutilisé. Cela conduit le Haut Comité à conseiller de ne plus utiliser l'expression de "cycle fermé" à propos de la chaîne nucléaire française, mais plutôt de "cycle avec traitement des combustibles" : elle ne recycle pas l'essentiel de ses matières, mais produit au contraire un volume important de matières radioactives diverses, qualifiées de déchets par les écologistes.

Les commentaires sont fermés.